Politique Eco

Politique & Eco n°326 avec Yves Perez : Protectionnisme = barbelés, miradors et bergers allemands ?

Publiée le 03/01/2022
Les économistes des médias de masse présentent toujours le protectionnisme économique comme le mal absolu. Ne leur en déplaise, le capitalisme français a connu son apogée à la Belle Epoque, à l'heure où la France avait fait le choix du protectionnisme. Non, le protectionnisme n'est pas l'autarcie, le repli d'une nation sur elle-même. Il est la recherche dans la durée d'une croissance régulière et équilibrée. Même les grands pays libre-échangistes comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont tous fondé leur puissance industrielle grâce aux tarifs douaniers. La période 1873-1973 a été, hormis lors des deux grands conflits mondiaux et la crise de 1929 dont la France est sortie moins affaiblie que les autres, un moment de stabilité pour l'économie nationale. Mais tout a changé à partir de 1974 quand nos dirigeants ont cessé de voir la France comme un grand pays, se ralliant au libre-échange prôné à Washington et Bruxelles. Depuis, désindustrialisation, chômage, et croissance ralentie. Dans son ouvrage "Protéger ou disparaître - Le débat français sur le protectionnisme", Yves Perez, professeur émérite et ancien doyen de la faculté de droit, économie et gestion de l'université catholique de l'Ouest à Angers, expose avec une grande clarté l'histoire et les résultats du protectionnisme ainsi que les conséquences de l'arrivée de l'idéologie libre-échangiste. Il propose enfin plusieurs pistes de réflexions pour éviter aux Français d'avoir la soumission comme seul avenir.

Politique & Eco n°432 avec Pierre Jovanovic : Même les banques centrales (BCE, FED) sont en déficit

Publiée le 15/04/2024

Parmi les banques commerciales déjà en difficulté, il faut signaler la Société Générale qui après avoir vendu les fonds de tiroir, vend même le tiroir ! La SG a été sauvée en 2008 par les banques américaines et celles-ci veulent maintenant un sérieux retour sur investissements, ayant un maximum d'actions. Morgan Stanley a dégradé le titre de la banque.

Mais ce sont aussi les banques centrales qui entrent dans les déficits. Dans son bilan 2023 publié jeudi 22 février, la Banque centrale européenne annonce avoir subi une perte de 1,3 milliard €, c’est aussi le cas de la FED et d’autres banques européennes. La hausse des taux voulue par elles en est la cause. Les banksters de la BCE prêtent de l'argent qu'ils n'ont pas à des banksters de la zone qui en manquent. "C'est de la cavalerie financière et de la création monétaire ex nihilo létale à terme" (Chevalier.biz). Un motif d’inquiétude supplémentaire qui rappelle la crise de 2008, les prêts interbancaires se tarissent faute de liquidités. Et pendant ce temps l’or ne cesse de monter 2 300 $ l’once pour 31 grammes.

Dans la série des déficits, voici maintenant les assurances : CGI Bâtiment (assurances), essentiellement dû à celle du grand groupe de construction Français, GEOXIA (Les Maisons Phoenix) en faillite.

Pour Pierre Jovanovic, il y a un cygne noir, celui du nombre des morts de la vaccination (source Bloomberg), conséquences inattendues : des procès et des versements d’indemnités conséquentes aux victimes.

Et pendant ce temps, Emmanuel Macron et Bruno Le Maire se heurtent au mur de la dette. Ils ont définitivement transformé la France en Grèce de 2009. Quant au livret A, il va servir à financer la guerre en Ukraine .

De tout cela l’opinion, en France et aux Etats-Unis, commence à s’apercevoir et les médias mainstream connaissent des difficultés, même le Wall Street journal perd des lecteurs, alors que les bourses continuent leur lévitation, en contradiction avec un situation économique fortement dégradée.