Politique Eco

Politique & Eco n° 206 - Brexit : GB touchée, UE coulée ? avec le Pr Jean-Claude Werrebrouck

Publiée le 11/03/2019
Olivier Pichon reçoit le Pr Jean-Claude Werrebrouck professeur (h) à l’université de Lille et membre du G 21 et de l’association Pomone.

1. L’UE un OJNI (objet juridique non identifié)

- L’Europe, les passagers clandestins(les états) et les barreurs (les maîtres de l’économie) - L’UE est pour l’instant régie par des traités internationaux - Cela implique la coopération non la subordination - D’où la règle de l’unanimité - Lisbonne : un traité volé à la souveraineté populaire - La Grande-Bretagne : un pied dans le monde (anglo- saxon), un pied en Europe - La City, deuxième place financière mondiale, reste favorable à l’UE - Le Problème aigu de l’Irlande et de la frontière - Budget européen, probabilité réduite - L’Allemagne n’est pas là pour payer mais pour gagner - Ce désir français de l’universel qui néglige le particulier - Victor Hugo :"adieu nation, bonjour humanité", le rêve éveillé de Macron - La France sur la route de la servitude volontaire en raison de "ses grands principes"

2. De sérieuses pertes de patrimoine industriel pour la France

- Le sud en voie d’affaiblissement - Industrie en péril, même l’Italie du nord - Quand la Grèce avait une (petite) industrie, c’était avant l’Euro - France : après les pertes d’industrie de manufactures (habillement, métallurgie), on arrive dans le dur - L’exemple de l’armement : toute la chaîne industrielle complète désormais menacée - L’Allemagne a un % de son PIB consacré à l’armement supérieur à la France - Le successeur du Rafale ne sera pas français - Après Alsthom, Péchiney, Dassault ? - Les retards d’Ariane 6 expliqués par les discussions "européennes" - L’idéologie d’une souveraineté européenne est une utopie dangereuse et peu sérieuse - L’arme nucléaire ne se partage pas - Brexit : celui-qui part doit souffrir, comment Barnier "savonne" la planche pour les Britanniques - L’Allemagne, en difficulté, en passe de se raidir plus que de s’assouplir - Ces pays d’Europe sans l’euro : un niveau de prospérité supérieur aux autres qui sont dans l’euro

3. L’Euro et l’économie européenne, perdants et gagnants

- La prospérité britannique aujourd’hui - Les approvisionnements en question, les douanes, les flux de camion, le juste à temps - Un processus lent de démondialisation : le lien entre la croissance du commerce international et la croissance du PIB n’est plus établi - GB : 30 millions de T d’objets manufacturés importés, 20 millions exportés - L’Allemagne sera affectée par le Brexit. Elle a besoin de la City - La livre est attractive, délocalisations possibles vers la GB - L’Euro, un verrou de trop - Le risque italien, le sort de l’euro passe par Rome - Le retour des effets Mefo, une émission de monnaie autonome pour l’Italie - Et la France ? En s’appuyant sur l’article 16 de la Constitution, le gouvernement de la France pourrait mettre fin à l’euro - Où l’on apprend par l’agence France Trésor que l’or et les réserves de devises sont encore classées par pays - Draghi, docteur honoris causa de l’université de Bologne y prononce un discours délirant sur la souveraineté européenne Discours repris intégralement par toute la presse française. Question : qui finance ces journaux ?

Politique & Eco n°428 avec Claude Goudron : Un Patron de PME contre l’URSSAF

Publiée le 18/03/2024

C’est l’épopée d’un créateur d’entreprise (PME) comme tant d’autres que nous fait découvrir Claude Goudron. Une épopée, avec bien sûr, des moments exceptionnels, mais également l’accumulation de toutes les contraintes, souvent ubuesques, parfois désarmantes, toujours stressantes pour un patron. Un affrontement permanent avec l’URSSAF qui affirme "ne jamais" se tromper et le fisc, comme s’il voulait pénaliser les entreprises naissantes.

Après avoir eu une vie professionnelle passionnante, Claude Goudron a écrit ces trois livres : "Mon ennemie l’URSSAF", "Patron en mal d’existence" et "Sauver notre industrie pour sauver la France" A3G éditions, pour témoigner qu'une telle aventure est tout sauf un long fleuve tranquille. En France, particulièrement, il faut une dose d’inconscience, voire de masochisme pour s'y lancer tellement on a affaire à un environnement inadapté et une administration contre-productive. Claude Goudron s’est souvent senti comme l’homme à abattre, alors que son seul désir était de réussir son rêve, et apporter sa pierre au développement économique de son pays. C’est d’ailleurs pourquoi, dans la seconde partie de l’émission, il fait des propositions consignées dans ses livres avec une comparaison avec l’Allemagne, qu’il connaît bien, souvent accablante pour la France et les pouvoirs publics.