Le 24 février dernier, la Russie entrait en Ukraine après des semaines de tensions. 8 ans après révolution de Maïdan, la situation s’embrase à nouveau alors que les combats dans le Donbass n’ont quant à eux jamais cessé. C’est une véritable guerre qui se livre à l’Est de l’Europe… une guerre terrestre mais aussi énergétique et économique. Et dans un système mondialisé, les répercussions sont aussi nombreuses que complexes. La "bienpensance" pousse à l’affrontement toujours plus violent. Bruxelles, déconnectée des peuples, accumule les sanctions économiques à l’égard de la Russie sous la pression américaine. Des sanctions qui pénalisent avant tout les Européens au point que le narratif appelle au secours les bons sentiments prétendument écologistes. Les contradictions s’amassent : pour être écolo, refusez le gaz russe et préférez le gaz de schiste américain, plus cher et plus polluant. Pour défendre les droits de l’homme, refusez le pétrole russe, préférez celui du Qatar ou de l’Arabie Saoudite… Les arguments mensongers et les injonctions toxiques des dirigeants occidentaux sont de plus en plus évidents. En installant la guerre avec une puissance nucléaire à nos portes, en noyant les peuples dans la crise économique et les pénuries, en mentant sur leurs intentions, ils nous mettent en danger ! Philippe Murer, économiste spécialiste de l’écologie, nous explique les imbrications de cette crise énergétique. Il décrypte les enjeux économiques qui se dressent face à nous et pointe du doigt l'impérieux besoin de redevenir souverains.

Le conflit en Ukraine deviendra sans doute un cas d’école en matière de propagande de guerre. Depuis l’entrée des troupes russes dans le pays le 24 février 2022, les médias occidentaux et plus particulièrement français ont donné libre court à un récit radicalement déconnecté de la réalité du théâtre militaire. Mais le fossé entre le "narratif de guerre" et la situation du terrain n’est pas sans conséquence. Au-delà de l’évident danger pour la liberté d’expression, menacée par la censure et une chasse aux sorcières pugnace, les mensonges médiatiques ont occasionné une véritable intoxication qui empêche toute prise de décision pragmatique et réaliste.

Pourtant, depuis deux ans, de nombreux éléments cruciaux pointés du doigt par ceux que le Système appelait "pro-russes", du sabotage de Nord Stream à celui des négociations de paix dès mars 2022, se sont vérifiés. Malgré cela, la presse française reste campée dans son monde parallèle, alimenté par des agents toxiques accrochés à leurs plateaux télé.

Régis Le Sommier est Grand Reporter et directeur de la rédaction d’Omerta. Habitué des théâtres de guerre et tout particulièrement du conflit en Ukraine où il s’est rendu à plusieurs reprises, il dresse un constat réaliste de la situation militaire et déplore l’unanimisme mensonger qui fait florès dans le monde médiatique français.