Zooms

Géorgie : une expérience de pédagogie illibérale, ou comment rompre avec la modernité libérale – immersion dans l’école Iakob Gogebashvili

Publiée le 04/01/2019
Alors que la Géorgie, ancienne république soviétique du Caucase, s’est rapprochée du monde occidental et du modèle libéral, elle reste une société encore assez traditionnelle, en particulier en dehors de sa capitale Tbilissi. Parmi les ilots rayonnants en dehors du modèle libéral figure une expérience de pédagogie originale : l’école Iakob Gogebashvili située à une vingtaine de kilomètres de la capitale géorgienne, dans la commune de Kiketi. Cette école a été fondée et financée par l’homme d’affaires et philanthrope géorgien Levan Vasadze, qui avait donné un entretien à TV Libertés en 2017, dans lequel il expliquait son point de vue sur la nécessaire désurbanisation de l’humanité. Elle présente l’originalité de déployer son enseignement sous quatre aspects : - les enseignements strictement scolaires, sous la supervision du Ministère géorgien de l’éducation et des sciences - les activités sportives - les « talents de vie », qui comprennent des travaux manuels (notamment des activités de cuisine concrètes, puisque les écoliers cuisinent eux-mêmes la nourriture qu’ils mangent à la cantine) - l’enseignement religieux, dans la tradition chrétienne orthodoxe géorgienne L’école Iakob Gogebashvili figure parmi les meilleures du pays, et constitue un modèle de pédagogie alternative qui a fait des émules en Géorgie. Une source d’inspiration potentielle pour tous ceux qui sont en recherche de pédagogies alternatives. Un document de notre envoyé spécial Raoul Weiss.

Zoom - Véronique Bouzou : Vers un monde sans profs !

Publiée le 18/04/2024

Véronique Bouzou, professeur de français en région parisienne, a suscité un vif débat en publiant un livre-choc : "Ces profs qu’on assassine". Elle revient avec un nouvel ouvrage de fiction largement inspiré de son expérience personnelle, "Un monde sans profs". Tout commence sur ce constat : la France est à l’arrêt pour une durée indéterminée. Une seule question se pose : pour quelle raison ? Une seule certitude : tout a commencé dans une salle de classe.

Véronique Bouzou décrit un monde enseignant confronté à l’insécurité, l’entrisme islamiste, l’invasion de la théorie du genre, le harcèlement sur les réseaux sociaux, les mesures sanitaires disproportionnées, des salaires trop faibles, la pression de certains parents ou bien encore l’arrivée de l’intelligence artificielle. Les défis ne manquent pas. L’école n’est finalement que le miroir de notre société, et c’est surtout le "politiquement correct" qui a tué la vocation d’enseignant.

Ce livre s’adresse aux professionnels de l’éducation mais aussi aux parents et aux élèves. En vérité, à tous ceux qui refusent que l’on s’achemine inéluctablement vers… un monde sans profs.