GéoPôles

Géopôles avec le Pr Jean-Claude Martinez : Nouvelle-Calédonie, notre puissance géostratégique sabotée

Publiée le 21/10/2021
175 000 compatriotes qui ont pu échapper à la manipulation des listes électorales, avec 35 000 électeurs écartés, vont voter le 12 décembre pour ou contre l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Ce sera la 6ème fois depuis 1987 et toujours sur la même question. Mais pourquoi cet abus de référendums en rafales ? Pourquoi les dirigeants français, qui depuis Michel Rocard et Lionel Jospin, assistent en notaires silencieux à l’amputation d’un morceau de la France ? Ils savent bien qu’une fois la Nouvelle-Calédonie livrée, nos 81 503 compatriotes loyalistes devraient partir en nouveaux pieds noirs encore trahis. Ils savent aussi et surtout, qu’une fois Nouméa abandonnée, la Polynésie suivrait, et les ailes de la France se replieraient, renonçant au Pacifique juste au moment où l’histoire va y commencer. Alors pourquoi ce grand renoncement à être la "France Monde" ? Richard Haddad reçoit Jean-Claude Martinez, président fondateur de l’Union pour la Nouvelle-Calédonie, professeur de droit public et sciences politiques à l’Université Paris II, Panthéon- Assas, afin de nous éclairer sur ce qu'il appelle le covid idéologique long qui frappe les visions courtes. Son dernier livre : "Nouvelle-Calédonie quoi qu'il en coûte, la France doit rester" démontre les failles juridiques de ces référendums et l'importance capitale de cet île pour la grande puissance que la France doit demeurer.

Géopôles - Liban : implosion du système multi-confessionnel

Publiée le 13/04/2023

Le Liban vit une crise économique et financière sans précédent depuis trois ans, à cela s’est ajouté une crise politique et l’effritement de l’Etat et des institutions. Le mandat du dernier président s’est achevé après les élections législatives qui ont donné une majorité à l’opposition l’année dernière. Le Hezbollah et ses alliés n’admettent pas l’élection d’un président issu du camp adverse qui exigerait leur désarmement. Ils bloquent donc l’élection en provoquant un défaut de quorum (deux tiers des députés présents lors du vote) au Parlement. Quand ils sont dans l’incapacité d’imposer un chrétien qui leur obéit à la tête de l’Etat, ils bloquent les institutions.
Aucune réforme économique n’a été faite, aucune loi n’a été votée et les aides du FMI ne peuvent être accordées sans cela. Le pays et sans président depuis cinq mois et sans vrai gouvernement depuis plus de deux ans. Ceux qui bloquent les institutions n’en ont que faire. Le Hezbollah, en plus de posséder une puissante milice armée, a créé en toute illégalité sa banque (qui échappe à la Banque Centrale), ses institutions, son système de santé… L’effondrement de l’Etat est son but, il veut construire un nouveau Liban à son image.
Richard Haddad reçoit Antony Khoury, avocat franco-libanais et responsable du bureau des Jeunes Forces Libanaises en France (parti politique le plus représentatif des chrétiens du Liban), ainsi que Marc Mercoss, étudiant libanais en droit à la Sorbonne et coordinateur des oppositions libanaises. Hommes de terrain et militants politiques, leur éclairage sur la situation politique libanaise est précieux et nous éclaire sur la faillite du modèle multi-confessionnel et multi-culturel dont on nous vante les mérites en France avant de nous l’imposer.