Depuis quelques années, une application pour passer au crible vos achats fait un véritable tabac. Avec un système extrêmement simple, Yuka renseigne le consommateur au-delà des messages marketing… Un procédé qui commence déjà à faire plier certains industriels de la distribution.
Et si votre téléphone vous aidait à faire vos courses ?
C’est le pari qu’a fait Yuka. Grâce aux codes barres des produits, les ingrédients sont décryptés en quelques secondes par l'application mobile. Sucres, lipides, glucides, vos aliments n’auront bientôt plus de secrets pour vous. Le procédé est on ne peut plus simple : Après le lancement de l’application, il suffit de scanner les articles souhaités. Une manipulation très rapide qui a déjà su conquérir plus de 12 millions d’utilisateurs.
Au départ du projet, sans doute l’opacité qui règne sur la composition des produits que l’on s’apprête à acheter. Face aux listes incompréhensibles des fabricants ou aux codes couleurs et autres chartes graphiques péniblement mises en place par les pouvoirs publics, Yuka a voulu faire au plus simple en donnant une impression générale pour les produits, du rouge - à éviter -, au vert, plutôt sans danger pour la santé, assortie d’une note sur 100. Un descriptif plus détaillé passe en revue les composants pour les passionnés de diététiques… mais pas seulement. En effet, les allergènes sont également recensés pour éviter toute intoxication.
Au delà de l’alimentation, Yuka peut aussi être d’une précieuse aide pour les cosmétiques trop souvent enrichis de produits chimiques plus nocifs qu’autre chose.
Telle une véritable base de données, Yuka est mise à jour régulièrement. En effet, l’application est participative et s'enrichit donc de jour en jour grâce à ses usagers. Des usagers qui en redemandent. En effet, ils sont 94% à déclarer avoir renoncé à certains produits après le passage au crible de l’application !
Un impact sur la consommation et donc sur l'industrie
Sans surprise, l’application a désormais un impact sur les industriels. À titre d’exemple, le président d’Intermarché a déclaré qu’ils allaient reformuler 900 de leurs recettes en supprimant 142 additifs pour avoir les produits les mieux notés possible. Dans ce cadre, les soupes Knorr ont supprimé les sucres ajoutés et certains conservateurs, les gâteaux apéritifs Tuc sont moins gras et moins salés, et Fleury Michon a lancé un jambon sans nitrite… Des changements ont été finalement contraints par les consommateurs. Un cercle plutôt vertueux où les citoyens ont décidément plus de poids que les pouvoirs publics eux-mêmes.