Les policiers en région parisienne ont reçu des instructions les appelant notamment à
. Des consignes jugées incompréhensibles par les forces de l’ordre, très impactées et ciblées dans les violences urbaines depuis quatre nuits, rapporte
« Suite aux phénomènes récents de violences urbaines sur l’ensemble de la région parisienne, une certaine prudence est à prendre en compte de la part des effectifs de voie publique », a demandé la salle de commandement des Yvelines aux policiers, mardi soir, sur les ondes police. « Il y a lieu d’éviter tout contact avec les perturbateurs sur les interventions ne représentant pas de danger ou de propagation d’incendie afin d’éviter d’avoir des fonctionnaires blessés. Il y a lieu de faire un usage raisonnable et raisonné de l’armement collectif ».Des consignes qui viennent de la préfecture de police, et qui passent mal dans les rangs des policiers de terrain. « Devoir reculer face à des individus qui ne respectent rien, c’est frustrant et surtout incompréhensible pour nous, les règles doivent être les mêmes pour tout le monde », réagit un fonctionnaire expérimenté, affecté dans un commissariat des Yvelines.
« On doit être présent partout mais n’intervenir nulle part »
La veille à Montreuil, des policiers ont reçu des instructions similaires raconte le syndicat Alliance police nationale de Seine-Saint-Denis dans un tract. Ces derniers passaient à proximité d’une manifestation interdite, « anti-police », en plein confinement, lorsqu’ils ont été pris à partie. « Victime d’un jet d’œuf sur leur véhicule, les policiers de Montreuil se sont vus quitter les lieux sur instruction du TK (commandant de police, ndlr) de TN 93 (la station directrice du département) ».
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« Nous n’arrivons pas à comprendre les instructions qui disent tout et son contraire », s’exclame Grégory Goupil, secrétaire départemental du syndicat Alliance.
« On doit être présent partout mais n’intervenir nulle part ! », ajoute-t-il.
Un nouvel épisode d’incompréhension dans la police nationale donc, durant cette crise sanitaire du coronavirus, qui fait suite à celui concernant les masques de protection respiratoire. A la mi-mars, les policiers avaient reçu des consignes mentionnant l’interdiction d’en porter."
Source:
Actu17