Par un communiqué du 2 mars 2021, l’association Renaissance catholique signale avoir été mise en examen pour « provocation à la discrimination à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle » sur son site internet. Son président, Jean-Pierre Maugendre, fait le point sur cette attaque.
Le cardinal Burke, un des signataires du texte cité par Renaissance catholique dans lequel figure la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi attaquée par Stop Homophobie. Photo crédit : Anne Le Pape
— Quelle est la teneur des propos que l’on vous reproche d’avoir cités ?
— Il s’agit du texte suivant : « Les autorités civiles ne doivent pas établir d’unions civiles ou légales entre deux personnes du même sexe, qui clairement imitent l’union du mariage, même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage, puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d’un grave scandale pour d’autres. » Il s’agit d’unedéclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi, du 3 juin 2003 intitulée : « Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles. » Elle faisait partie d’un texte, plus copieux, publié sur notre site internet le 13 juin 2019 sous le titre :« L’Eglise du Dieu vivant : la colonne et l’appui de la vérité (1 Tim 3,15) » et signé par les cardinaux Burke, patron de l’Ordre de Malte, Pujats, archevêque émérite de Riga, et les évêques Peta, archevêque de Sainte-Marie en Astana, Lenga, archevêque émérite de Karaganda, et Schneider, évêque auxiliaire de Sainte-Marie en Astana.
— Ces propos sont-ils nouveaux dans la bouche de prélats catholiques ?
— Bien sûr que non puisqu’ils reprennent une déclaration antérieure de la Congrégation pour la doctrine de la foi conforme à toute la tradition de l’Eglise. De fil en aiguille, le principal auteur du texte incriminé est d’ailleurs, en fait, le préfet de ladite Congrégation en 2003, soit le cardinal Ratzinger, devenu pape sous le nom de Benoît XVI. Ce sera un des intérêts de ce procès.
— Est-ce à dire qu’il n’est plus possible désormais de se référer publiquement à la doctrine catholique ?
— La puissance publique ayant décrété que la loi positive est le seul critère du bien et du mal, elle mène une lutte acharnée contre tous ceux dont la conscience n’est pas que le « copier-coller » de la législation civile en vigueur. Sans doute faisons-nous face ici à une manœuvre d’intimidation dont l’objectif est de réduire au silence les évêques ou les prêtres qui auraient l’audace de ne pas réciter la vulgate officielle sur l’avortement, la contraception, les unions contre-nature, etc.
— Comment peut-on vous soutenir ?
— D’abord en priant pour nous et pour nos juges. Pour que le Saint-Esprit nous donne la force et, à nos juges, l’intelligence. Ensuite, en soutenant nos actions par l’acquisition et la diffusion des livres que nous éditons (actes de nos UDT, ouvrage Christus Vincit de Mgr Schneider, etc.) et la participation à nos activités, en particulier notre prochaine université d’été qui aura lieu à Notre-Dame de Montligeon du 26 au 29 août sur le thème : « Naissance d’une religion : l’écolo-hygiénisme. » Enfin, en nous aidant financièrement. Tout procès entraîne des frais de justice importants et nos finances ont été bien perturbées par la crise sanitaire du Covid-19.
Présent