«Je rentre dans des crèches, je tue des bébés blancs, attrapez-les vite et pendez leurs parents!»Le rappeur Nick Conrad, qui avait sorti un clip intitulé "PLB" pour "pendez-les blancs", devra s'expliquer ce mercredi devant le tribunal de Paris.
Le clip, aujourd'hui supprimé des plateformes d'hébergement, mettait en scène la pendaison d'un homme blanc en Seine-Saint-Denis. L'homme était enlevé, menacé et torturé avant de finir au bout d'une corde, le tout saupoudré de paroles du genre :
«Pendez les tous! Pendez les Blancs!», «Écartelez-les pour passer le temps, divertir les enfants noirs de tout âge petits et grands. Fouettez-les fort faites-le franchement, que ça pue la mort que ça pisse le sang!»Il sera jugé pour «provocation directe à commettre des atteintes à la vie».
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) avait saisi la justice en expliquant que «la liberté de création, ce n'est pas la liberté d'appeler à pendre des Blancs en raison de la couleur de leur peau».
L'Organisation de Lutte contre le Racisme Anti-blanc (OLRA) avait estimé qu'il était «indispensable que Nick Conrad soit jugé pour incitation à la haine raciale». «Pour n'importe quelle autre communauté ethnique, il y aurait eu cette caractérisation, déclare son président, Laurent de Béchade.
Le rappeur expliquait son "art" en septembre au Parisien, affirmant qu'il n'était pas raciste et avait juste voulu sensibiliser à l'aide d'un "effet miroir"...