Le parquet national antiterroriste (PNAT) s'est saisi de l'enquête ouverte à la suite de l'attaque au couteau qui a été perpétrée jeudi à la préfecture de Paris, qui a fait cinq morts dans les rangs du personnel de police, dont l'agresseur, et un blessé. Plusieurs personnes appartenant à la mouvance salafiste ont été identifiées dans son entourage.
Selon une source proche du dossier, reprise par
Le Parisien, Mickaël Harpon avait acheté son couteau en céramique le matin même du drame, et évoqué cette acquisition dans un SMS destiné à son épouse avant de passer à l'acte... ce à quoi cette dernière aurait répondu :
"Seul Dieu te jugera, Allahou akbar (source)". Au moins l'une des victimes aurait été égorgée. L'auteur des faits a, contrairement à ce qu'affirmait le Premier ministre à l'issue de l'attaque, fait l'objet d'un "signalement" après l'attentat contre Charlie hebdo commis en janvier 2015. Il avait alors déclaré :
« C'est bien fait ! ». Le 30 août de la même année, Harpon relayait sur Facebook un article affirmant que « la France est classée en tête des pays les plus islamophobes d'Europe ».
Il aurait crié "Allah Akbar" la nuit précédente
Selon le témoignage d'un voisin du tueur, qui est policier, Mickaël Harpon aurait hurlé « Allah Akbar » à deux reprises vers 3 ou 4 heures du matin, dans la nuit qui a précédé l’attaque.
« Cette voix provenait de l’appartement de Mickaël Harpon (…) C’est après l’attaque de la préfecture, jeudi à la mi-journée, que j'ai fait le lien avec ce qui s’était produit dans la nuit », explique le policier au
Figaro.
Un tueur habilité secret défense
Mickaël Harpon, qui était notamment en charge de la maintenance des ordinateurs du millier de fonctionnaires du renseignement parisien (DRPP), avait accès à des informations très sensibles, comme celles en lien avec l'islam radical. L'individu d'une habilitation secret-défense. « Il disposait notamment des adresses de chaque fonctionnaire », s'inquiète un policier.
"On est face à un très gros problème"
«Il est absolument vertigineux de découvrir aujourd’hui l’ensemble de ces éléments. Mais s’il s’avère que Mickaël Harpon a élaboré son acte au contact de réseaux terroristes, et que la DRPP (Direction du Renseignement de la préfecture de police de Paris)
, en son sein, n’a rien vu venir, on est face à un très, très gros problème…» déclarait, vendredi soir, une source sécuritaire haut placée.