Une jeune femme a été mise en garde à vue durant quatre heures le 23 avril à Toulouse pour avoir placé une une banderole devant son domicile, proclamant «Macronavirus, à quand la fin ?», selon son avocate Claire Dujardin et la section locale du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). L'avocate dénonce une «police politique» qui fait du renseignement alors qu'il est impossible de manifester.
La police est intervenue le 21 avril au domicile de la jeune femme, dont le mur du jardin avait été couvert de la banderole en question, reprenant la légende d'une caricature publiée en janvier par Charlie Hebdo, d'après Claire Dujardin et le NPA. Les résidents ont obtempéré à la demande de décrochage, mais les policiers sont revenus le lendemain remettre une convocation à l'une d'entre eux ayant accepté de s'identifier. Elle a passé quatre heures en garde à vue le 23 avril, au motif «d'outrage», pour être ensuite relâchée sans suites immédiates, selon l'avocate.
«L'infraction n'est pas constituée, on est plutôt sur du renseignement, de la police politique» dans «un contexte ou l'on ne peut plus manifester», a affirmé l'avocate. Le NPA-31 s'est pour sa part ému d'«un cas grave de remise en cause de la liberté d’expression», dans une motion soutenue notamment par les sections locales de la CGT, du PCF, d'EELV et de la LDH.
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RT /
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