Dans son livre enquête « Les guerres de l’ombre de la DGSI », qui vient de paraître aux éditions Nouveau Monde, Alex Jordanov consacre un chapitre au lieu de culte de Torcy, fermée pendant huit mois entre 2017 et 2018. Édifiant.[...] « À Torcy,
l’imam Abdelali Bouhnik restait dans les clous et n’allait jamais trop loin dans les prêches. Mais les agents dont l’islam est la spécialité et qui ont fréquenté cette mosquée estiment qu’en privé, il tenait le traditionnel double discours », raconte Alex Jordanov.
« Il faisait un peu
du Tariq Ramadan. C’était lisse en surface mais le policier est pratiquant, il sait discerner, lire entre les lignes. Les barbus, comme il dit,
ce n’est pas sa tasse de thé. Et puis, si la mosquée était fréquentée par Bailly, il n’y a pas de mystère… », explicite-t-il.
On apprend que certains fidèles radicalisés recherchés, comme Jérémy Bailly, y priaient... armés. « Les officiers le voyaient sur lui et le savaient grâce aux écoutes téléphoniques. Il avait révélé à son père qu’il allait chercher son arme à la mosquée », indique le journaliste.
[...] Dans un immeuble du quartier, des membres de la cellule de Cannes-Torcy avaient réquisitionné un box. « C’était une caverne d’Ali Baba, assure le journaliste. Il y avait des kalachs, des armes de poing, des bombes cocotte-minute prêtes à l’emploi, des produits chimiques… », énumère Alex Jordanov.
Le Parisien