Jean, 16 ans, est apprenti charpentier aux Compagnons du devoir. Lundi soir, il a vu la flèche de la cathédrale tomber et la charpente brûler. Il veut aujourd’hui participer à sa reconstruction.
Ses yeux verts se mettent soudain à briller. «
Reconstruire Notre-Dame, pour moi, ce serait le top du top, comme manger un excellent pain au chocolat pour un élève boulanger ! » s’enthousiasme Jean, 16 ans, assis dans la cour de son internat. Élève charpentier au siège
des Compagnons du devoir, à Paris, derrière l’Hôtel de ville, le jeune homme a assisté, pétrifié et impuissant, lundi soir, à
l’écroulement de la flèche de la cathédrale. « J’ai fait des vidéos. Celles-là, je ne les effacerai jamais de mon téléphone », confie-t-il, l’air grave.
Pour ce jeune catholique, ancien scout, ce monument
revêt en effet une importance très particulière. « C’est comme si le cœur de Paris avait brûlé. Depuis lundi, je suis sous le choc », avoue Jean qui, chaque soir depuis quatre jours, va voir le monument défiguré en faisant quelques pas à la sortie de son internat, accolé au siège des Compagnons. Envisage-t-il sérieusement avoir l’occasion de participer au chantier à venir ? « En tout cas, j’aimerais en être », souffle, en esquissant un sourire, l’apprenti charpentier avant d’ajouter, comme pour se tempérer : « Mais toutes les entreprises ne participeront pas forcément au chantier. »
Le Parisien