Qu'est-ce que l'Union des démocrates musulmans français (UMDF) ? cette formation politique musulmane qui semble bénéficier des faveurs du Gouvernement jusqu'à pouvoir prétendre à se présenter aux élections alors qu'ils n'avaient pas déposé leur liste à temps à cause de la non-conformité de certains documents... un parti patriote aurait-il eu les mêmes faveurs de l'État ?
Une formation Laïque ? pas si sûr
Si la formation politique se prétend laïque et dit s'adresser à l’ensemble des Français,
« sans distinction de couleur, d’âge, ni de religion », elle a toutefois porté dans son programme des mesures spécifiques de l’islam, en
promouvant notamment « la finance islamique », qui permettrait, d'après l'UDMF, de "relancer la croissance française". La formation musulmane propose également le développement de la
filière halal et se positionne aussi contre la loi qui interdit le
port du voile à l’école... parmi leurs propositions, se trouve également le droit de vote des étrangers non-communautaires.
Un parti fondé en réponse à la "politique identitaire de François Hollande"
L'UDMF a été fondée en novembre 2012, juste après la présidentielle, en réponse à la
"politique identitaire" de la France que menait alors, selon elle, le président de la République... François Hollande.
L'UDMF accuse notamment les différentes formations politiques
"d'exploiter les musulmans" et la question de l'islam à des fins politiques, se basant par exemple sur le débat sur l'identité nationale de 2010 et le silence des autorités face aux actes islamophobes.
"Et à un problème politique, nous avons décidé de répondre par une réponse politique", assurait la semaine dernière son leader Nagib Azergui, sur le site francophone tunisien
Le Muslim Post.
Des résultats médiocres lors des élections régionales de 2015
Si la formation musulmane n'en est pas à ses premières élections, elle avait récolté 0,4% des voix en Île-de-France en 2015, avec un pic de 6% à Mantes-la-Jolie (Yvelines).
En 2017, L'UDMF avait échoué à présenter un candidat à la présidentielle, par manque de parrainages, et avait tenté sa chance dans 6 des 577 circonscriptions aux législatives suivantes. Son meilleur score fut obtenu à Mayotte, avec plus de 5% des voix, ainsi que 2% dans la première circonscription des Hauts-de-Seine.