Après le meurtre de Stéphanie Di Vincenzo, 22 ans, tuée par son compagnon à Hayange (Moselle), dans la nuit du dimanche 23 mai au lundi 24 mai, de nombreuses interrogations sont sur la table. « Ce drame pose des questions : le lien entre la police et la justice, le suivi des signalements, le suivi des dépôts de plainte », a expliqué Jean Rottner (Les Républicains), président du conseil régional du Grand-Est,
sur LCI.
En effet, la victime avait déjà déposé une main courante le 14 janvier 2020, puis porté plainte le 3 novembre 2020 contre son compagnon, un ressortissant serbe âgé de 23 ans, né au Kosovo.
Un individu déjà connu des services de police et de la justice, puisque son casier judiciaire fait état de neuf mentions, deux pour des faits de violences, les autres pour des « délits routiers ». Incarcéré le 20 novembre 2020, il a bénéficié d’une peine aménagée à domicile sous surveillance électronique. Un domicile qu’il partageait avec la victime...
Difficile à croire, compte-tenu de la plainte de la jeune femme déposée début novembre. Des éléments troublants, qui ont poussé Jean Rottner à réclamer ce mercredi 26 mai
« une enquête administrative ».Hier, le procureur de la république de Metz, Christian Mercuri, avait balayé tout
« dysfonctionnement des services judiciaires dans cette affaire ». Pourtant,
il ne s’agit pas de la première affaire où le système judiciaire français vacille. Au début du mois,
une femme a, elle aussi, été tuée à Mérignac (Gironde) par son compagnon, multirécidiviste, récemment sorti de prison.
Deux drames similaires avec à la sortie une seule et même question : Que fait la justice?