Après un changement de lieu de dernière minute au profit de Villepinte en Seine-Saint-Demis, le candidat à l'élection présidentielle Eric Zemmour a donné son premier meeting dimanche 6 décembre. Avec plus de 15 000 personnes au rendez-vous, autorisées à entrer sans Pass-sanitaire, le pari était déjà bien gagné.
Au-delà du « On va gagner » de mise dans tous les meeting politiques, le nom du mouvement fondé par Eric Zemmour pour mener campagne « Reconquête ». Un terme volontaire, tourné vers le passé de la France mais aussi vers son avenir à reconstruire.
Eric Zemmour a également fait preuve d’une très grande humilité vis-à-vis de ses partisans, auxquels il a rendu hommage à maintes reprises. Fidèle à sa ligne depuis le départ, Eric Zemmour s’est peint comme un candidat en dehors du Système, étrillant avec force les journalistes. Des journalistes persona non grata auprès des sympathisants d'Eric Zemmour : ainsi, l'équipe de Quotidien, mais aussi Paul Larrouturou de LCI ont été exfiltrés, pour éviter des affrontements.
Avant le discours du candidat se sont succédé à la tribune de nombreuses personnalités. Parmi elles, le conseiller départemental de Seine-Saint-Denis, Vijay Monany, anciennement chez les Républicains, mais également Laurence Trochu, la patronne du Mouvement conservateur, anciennement Sens-Commun, cette motion des Républicains créée dans la lignée de la Manif pour Tous. Également à la tribune, Jean-Frédéric Poisson, président de VIA, la voix du peuple anciennement Parti Chrétien Démocrate, dont l’ancienne patronne Christine Boutin était également au premier rang dans le meeting. Jean-Frédéric Poisson a donc annoncé abandonner sa course à l’Elysée au profit de la candidature d’Eric Zemmour. Autre prise, Jacline Mouraud, figure des Gilets Jaunes. Pour parfaire cette réunion de la droite hors-les-murs, Agnès Marion, ancienne candidate du RN aux municipales de Lyon, connue pour son engagement pro-famille. Paul-Marie Coûteaux a également tenu un discours.
Si la majorité des participants comme des téléspectateurs ne s’en sont pas aperçu, des militants d’extrême-gauche ont tenté de perturber le meeting. Un homme est notamment parvenu à enserrer Eric Zemmour lors de son arrivée et l’aurait blessé au poignet. Des membres de SOS racisme ont tenté un happening avec des t-shirt siglés “NON au Racisme”. Une bagarre a éclaté, et au moins deux personnes ont ainsi été légèrement blessées.