BV - Alors que Valérie Pécresse était tout à son triomphe, qu’Éric Zemmour et
Jean-Luc Mélenchon devaient sans doute préparer leur meeting de dimanche, Marine Le Pen, candidate à la présidence de la République, déroulait une séquence « à l’international », comme on dit aujourd’hui. Tout du moins une séquence en « Union européenne ». En effet, l’ancienne présidente du
Rassemblement national était vendredi et samedi à Varsovie pour rencontrer une quinzaine de leaders de partis de droite conservatrice ou nationale représentés au Parlement européen.
Objectif de cette réunion : travailler à la constitution d’un vaste groupe souverainiste à Bruxelles qui, sur le papier, pourrait compter plus d’une centaine de parlementaires. Certes, l’affaire n’est pas gagnée, notamment à cause des rivalités nationales chez nos voisins italiens entre la Ligue de
Matteo Salvini et Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni. Mais des progrès ont à l’évidence été réalisés depuis ces années où l’ancien FN semblait ostracisé et bien minoritaire au sein de l’hémicycle européen. Nicolas Bay, vice-président du groupe Identité Démocratie (70 députés de dix pays : France, Italie, Allemagne, Belgique, Autriche, Estonie, Finlande, Danemark, République Tchèque, Pays-Bas), souligne, à
Libération, «
qu’en sept ans, on est passé de l’impossibilité de constituer un groupe politique à la possibilité de former cet ensemble qui peut préfigurer une Europe différente ».
(...) Boulevard Voltaire