Depuis quelque 24 heures, un véritable vent de folie et de panique souffle inlassablement sur les rédactions de
nos grands médias et sur une bonne partie de
notre classe politique. Pensez : jeudi, en fin de matinée, l’Elysée annonçait officiellement que le président Macron en personne, ce champion toutes catégories des recommandations et autres bons conseils pour éviter d’être contaminé et de propager autour de soi le coronavirus, avait été testé positif au Covid-19 ! Pire encore pour le chef de l’Etat, au milieu d’un incroyable déferlement d’informations sur son état de santé, de messages de prompt rétablissement émanant d’élus de tous bords, et d’interrogations sur la façon dont il va pouvoir diriger le pays dans les prochaines semaines, les Français « découvraient » que celui qui leur impose tant de restrictions depuis bientôt un an s’assoit quant à lui allègrement sur le couvre-feu et autres « sacro-saintes » mesures de précaution sanitaire.
« Des incapables au pouvoir »
Macron étant contaminé, et maintenant isolé « pour une durée de sept jours » à La Lanterne, à Versailles, il fallait bien, en effet, chercher à découvrir au plus vite où, quand, comment, et par qui le chef de l’Etat s’était vu transmettre le virus. Et surtout, identifier rapidement les « cas contacts », les tester et éventuellement les placer en quarantaine. Or, à l’occasion de cette quête, on apprenait que mercredi soir, soit le jour même où nos compatriotes se voyaient imposer un couvre-feu à partir de 20 heures, un gueuleton avait rassemblé à l’Elysée plusieurs responsables LREM, l’ensemble des présidents de groupe alliés à la majorité, le Premier ministre Castex ou encore le président de l’Assemblée, Richard Ferrand. Bref, bien plus que les six convives normalement autorisés. Bien sûr, depuis cette nouvelle, l’entourage de Macron ne cesse de nous répéter qu’il s’agissait d’un « dîner de travail », que la salle des fêtes de l’Elysée est « immense » ou encore que… la table faisait « 15 mètres de long » ! Mais, pour les millions Français privés de liberté, la pilule a quand même du mal à passer. Tout comme pour un certain nombre d’élus de l’opposition, qui n’ont pas manqué d’ironiser sur cette situation. C’est ainsi que le député LR Olivier Marleix a dit sur Twitter avoir « une pensée pour tous les restaurateurs de France à qui Emmanuel Macron interdit de travailler ». Quant à l’eurodéputé RN Gilbert Collard, interrogé par BFM TV sur les éventuelles conséquences de la contamination de Macron sur la continuité de l’Etat, il a expliqué : « Le fait que le président soit malade n’aura pas de grandes conséquences sur la machinerie d’Etat […] parce qu’on a une grande administration qui fonctionne, même quand on a des incapables au pouvoir »…
La chasse aux sorcières continue
Reste, pour nombre d’observateurs, la grande question du moment : quel protocole médical le président Macron va-t-il se voir administrer dans les jours qui viennent ? Celui à base d’hydroxychloroquine préconisé par ce professeur Raoult si méprisé par les membres du gouvernement ? Une solution qui ne manquerait pas de sel. Surtout au moment où la véritable « chasse aux sorcières » visant tous ceux qui lui ont apporté son soutien, ou ayant simplement osé critiquer la « doxa » du fameux Conseil scientifique, s’intensifie grandement. Pour preuve, l’annonce officielle jeudi, par le directeur général de l’AP-HP Martin Hirsch, du renvoi sur le champ du professeur Christian Perronne de son poste de chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, et de la décision de l’AP-HP de déposer contre lui une plainte auprès du conseil départemental de l’Ordre des médecins. Le motif invoqué ? « Depuis plusieurs mois », indique le communiqué de Hirsch, le brillant infectiologue aurait tenu, « dans un contexte de crise sanitaire », « des propos considérés comme indignes de la fonction qu’il exerce » ! En réalité, et comme
Présent le rappelait encore récemment (voir notre édition du 8 décembre), ce que les petits « Khmers blancs » proches du Conseil scientifique ne pardonnent pas au Pr Perronne, c’est le remarquable mais très critique ouvrage qu’il a publié il y a quelques mois sous le titre
Y a-t-il une erreur qu’ILS n’ont pas commise ? (voir
Présent daté du 28 octobre). C’est son apparition dans le film
Hold-up, où il dénonçait les mensonges et exagérations du gouvernement autour du Covid-19. Ou encore son intervention de cet été, au cours de laquelle il avait osé affirmer qu’une large prescription d’hydroxychloroquine aurait permis d’éviter 25 000 morts en France. Bref, c’est d’avoir refusé de se coucher devant le « médicalement correct ».
Franck Deletraz pour
Présent