Infos du jour

En réaction aux tirs russes et à un assaut d'infanterie, l'armée ukrainienne a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi qu'elle se repliait dans certaines zones du front nord, spécifiquement dans la région de Kharkiv. L'état-major ukrainien a précisé que cette manœuvre avait pour objectif de sauver des vies et d'éviter des pertes parmi ses soldats. Malgré ce repli stratégique, l'armée ukrainienne affirme qu'elle ne cède pas et que la bataille se poursuit. Des contre-attaques sont menées pour empêcher les russes de prendre pied, avec un contrôle constant de l'artillerie et des unités de drones des forces de défense.

Le Figaro 

MàJ : Une deuxième personne a été tuée dans la nuit, selon BFMTV.

Une nouvelle nuit d'émeutes en Nouvelle-Calédonie a entraîné la mort d'une personne par balle à Nouméa, selon les autorités locales. Le représentant de l'État a précisé qu'il ne s'agissait pas d'un tir de la police ou de la gendarmerie, mais probablement d'un acte de défense. Les violences ont éclaté alors que l'Assemblée nationale à Paris votait la révision constitutionnelle élargissant le corps électoral en Nouvelle-Calédonie, une mesure contestée depuis plusieurs semaines sur l'archipel.

Les émeutes se sont poursuivies pour la deuxième nuit consécutive en Nouvelle-Calédonie, tandis que l'Assemblée nationale adoptait la révision constitutionnelle réformant le corps électoral, vivement contestée par les indépendantistes. Emmanuel Macron a condamné les violences dans un courrier adressé aux représentants calédoniens, appelant au calme et annonçant une réunion du Congrès avant la fin juin, sauf accord préalable entre indépendantistes et loyalistes sur un texte plus global. Plus de 130 personnes ont été interpellées depuis lundi, tandis que les graves troubles à l'ordre public persistent, entraînant la fermeture des écoles jusqu'à nouvel ordre. L'aéroport de La Tontoura reste également fermé aux vols commerciaux. Par ailleurs, une nouvelle rébellion avec tentative d'évasion s'est produite au centre pénitentiaire de Nouméa, mais a été maîtrisée par les forces de sécurité.

Le Parisien / JMMorandini

Le ministre français des armées, Sébastien Lecornu, a annoncé mardi à l'Assemblée nationale que la France allait livrer à l'Ukraine un nouveau lot de missiles Aster sol-air. Cette décision vise à soutenir le système sol-air moyenne portée/terrestre (SAMP-T) fourni par la France et l'Italie. « Je viens de signer un deuxième lot de missiles Aster pour permettre au SAMP-T[système sol-air moyenne portée/terrestre], que nous avons donné avec nos partenaires italiens, de continuer à fonctionner », a expliqué le ministre.

Une annonce qui intervient alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, demande avec insistance à l'Occident d'accélérer les livraisons d'armes promises afin de faire face à la nouvelle offensive russe dans le nord-est du pays. Zelensky a exprimé ses préoccupations lors de son discours du soir après sa rencontre avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, à Kiev, soulignant l'impact décisif du délai entre l'annonce des aides et la réception effective des armes sur le terrain.

M. Blinken a renouvellé le soutien de son pays à l’Ukraine lors de sa visite devant des étudiants à Kiev. « Je suis venu en Ukraine avec un message : vous n’êtes pas seuls », a déclaré M. Blinken. « Les Etats-Unis sont à vos côtés depuis le premier jour » et « nous resterons à vos côtés jusqu’à ce que la sécurité, la souveraineté et la capacité de l’Ukraine à choisir sa propre voie soient garanties », a-t-il poursuivi.

Le Monde / Illustration

L'administration étasunienne a notifié mardi au Congrès une prochaine livraison d'armes à Israël, d'une valeur d'environ un milliard de dollars. Cette annonce intervient après que Joe Biden a menacé il y a plusieurs jours de limiter l'aide militaire américaine à Israël suite à des désaccords concernant une intervention à Rafah. Bien que le Congrès doive encore approuver cette livraison, le montant total a été confirmé par un responsable américain. Selon le Wall Street Journal, cette livraison comprend 700 millions de dollars de munitions pour tank et 500 millions pour des véhicules militaires tactiques.

Ce paquet d’aide est dépensé au sein de l’immense plan d’aide américain à l’Ukraine, Israël et Taïwan, d’un montant total de 95 milliards de dollars, dont 13 milliards pour Israël, voté par le Congrès fin avril.

France 24 / Illustration

Mardi matin, au péage d'Incarville dans l'Eure, un fourgon pénitentiaire a été pris d'assaut alors qu'il transportait un détenu, entraînant la mort de deux agents pénitentiaires et la blessure de trois autres. Les assaillants, toujours en fuite, ont réussi à libérer le détenu et à l'emporter avec eux. Ils étaient visiblement bien préparés et les recherches se poursuivent pour les retrouver.

Le profil du détenu évadé

La cible du commando meurtrier est présentée comme étant Mohamed Amra, surnommé « La Mouche ». Âgé de 30 ans, il n'était pas répertorié comme « détenu particulièrement signalé ». Condamné pour vol avec effraction à Évreux, il était également impliqué dans des affaires plus graves, dont un enlèvement et séquestration à Marseille et une tentative d'homicide à Saint-Étienne-du-Rouvray. Amra était également suspecté de diriger un réseau de stupéfiants. Deux jours avant son évasion, il avait tenté de scier les barreaux de sa cellule, ce qui l'avait placé en quartier disciplinaire sous haute surveillance. Au moment de l'attaque, il était en cours d'extraction pour se rendre au tribunal judiciaire de Rouen, rapporte Le Parisien.

Les suspects toujours en fuite

Les fugitifs, comprenant le détenu Mohamed Amra ainsi que quatre membres du commando armé, demeurent toujours introuvables ce mercredi matin alors que des centaines de policiers sont activement mobilisés dans les efforts de recherche pour les retrouver.

Dans le même temps, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour des accusations de « meurtre en tentative de meurtre en bande organisée », passibles de la réclusion à perpétuité, ainsi que pour « évasion et bande organisée », « acquisition et détention d’arme de guerre » et « association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime ». Le plan « Épervier » a été activé avec la mobilisation de plus de 200 gendarmes pour retrouver les fugitifs. De son côté, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a déclaré lors d'un point presse que « tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime ignoble », soulignant que les derniers décès dans l'administration pénitentiaire remontent à 1992.

 

Le Parisien

Après six mois d'enquête, la commission d'enquête sénatoriale sur le trafic de drogue a publié ses conclusions alarmantes ce mardi matin. Selon le rapport présidé par le sénateur Jérôme Durain, le narcotrafic aurait généré un chiffre d'affaires d'au moins 3,5 milliards d'euros en France, avec environ 200 000 personnes impliquées, et une augmentation de 67% du trafic entre 2012 et 2022 dans les villes mais aussi dans les campagnes du pays. Les sénateurs formuleront des propositions pour une stratégie nationale visant à contrer ce fléau. 158 auditions et huit déplacements ont été réalisés par la commission dans plusieurs villes, mettant en lumière un état des lieux préoccupant, pour ne pas dire catastrophique.

"On constate une augmentation de la corruption"

Face à ce fléau, "Aucune profession n'est épargnée", déclarait fin novembre Stéphanie Cherbonnier, cheffe de l'Office anti-stupéfiants (Ofast). "dès lors que les trafiquants offrent des sommes extrêmement élevées, certains personnels peuvent céder, à un moment donné, à l'appel de ces sirènes criminelles",  "Chaque personne a un prix et les moyens de ces réseaux sont quasiment illimités. Oui, on constate une augmentation de la corruption", décaraut de son côté le procureur de la République à Marseille Nicolas Bessone.

Le Monde / TF1

Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national (RN) pour les élections européennes, a déclaré lors d'une interview sur RTL que le scrutin du 9 juin sera un choix entre soutenir ou rejeter la vision européenne d'Emmanuel Macron, et a appelé les électeurs à se mobiliser pour contrer ce qu'il considère comme le "délitement" de la France.

 « L’Union européenne est responsable d’une grande partie des choix politiques qui s’appliquent dans la vie de nos concitoyens », a-t-il notamment déclaré, ajoutant que « le 9 juin, c’est un référendum pour ou contre l’Europe de Macron, mais c’est aussi un référendum pour ou contre le délitement de la France ».

Lors de l'entretien, le candidat et président du RN a également annoncé un débat avec le Premier ministre Gabriel Attal le 23 mai sur France 2, affirmant que cette campagne devrait être centrée sur des enjeux nationaux, et laissé entendre que Marine Le Pen accepterait un débat avec Emmannuel Macron si ce dernier l'invitait. Il a souligné que Mme Le Pen souhaitait élargir le débat au-delà des élections européennes pour discuter des préoccupations nationales telles que le pouvoir d'achat, l'insécurité, l'immigration et la santé.

Le Monde / illustration

Le secrétaire d'État des des États-Unis, Antony Blinken, est arrivé à Kiev en train tôt mardi matin, afin de "transmettre un signal fort de réconfort aux Ukrainiens qui traversent une période très difficile", selon les déclaration d'un responsable américain à la presse. Cette visite, la quatrième depuis le début de l'invasion russe en février 2022, comprend des rencontres avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et d'autres hauts responsables ukrainiens pour discuter des mises à jour sur le terrain, de l'impact de la nouvelle aide étasunienne, ainsi que des engagements à long terme pour renforcer la reprise économique de l'Ukraine.

Cette rencontre intervient alors que la Russie a lancé un nouvelle offensive dans la région de Kharkiv et sur le front est de l'Ukraine. Les États-Unis cherchent à accélérer les livraisons d'armes à l'Ukraine pour compenser le retard causé par le blocage du Congrès sur le paquet d'aide. Des armes telles que l'artillerie, des intercepteurs de défense aérienne et des missiles balistiques à longue portée ont déjà été livrés, certaines étant déployées sur le front.

AlJazeera / Illustration

Le gouvernement estonien projette d'envoyer des soldats pour occuper des postes à l'arrière du front en Ukraine, dans le but de soulager l'armée ukrainienne. Cette initiative, qui serait une première, vise principalement des rôles logistiques et de soutien, comme le ravitaillement, sans participation directe aux combats. Bien que la préférence soit pour une action conjointe avec l'OTAN, une coalition restreinte pourrait être envisagée. Cette proposition soulève des débats au sein de l'OTAN, où jusqu'à présent aucun pays n'a formellement déployé de troupes en Ukraine.

Si la présence de conseillers de l’OTAN à Kiev est établie et connue des Russes, aucun pays membre de l'alliance n’a osé envoyer officiellement des soldats en mission. L’Allemagne et les États-Unis ont notamment rejeté catégoriquement l’idée d’envoyer des troupes. Seul Emmanuel Macron a fait quelques sorties en ce sens, évoquant un possible envoi de troupes. Mais cette foici, le Premiere ministre lituanien, Ingrida Šimonytė, a affirmé être ouverte à l’envoi de troupes de son pays en Ukraine pour contribuer au soutien de celles de Kiev. Pour l’heure, le pouvoir exécutif estonien compare ses options. Il n'est d'ailleurs “pas impensable” que des pays de l’OTAN opposés à ce genre de déploiement change d’avis à l’avenir, rapporte 7sur7, citant le média Breaking Defense.

Illustration
 

Nick Paton Walsh, correspondant en chef de CNN pour les questions de sécurité internationale, a présenté une évaluation pessimiste de la situation sur le champ de bataille lundi, décrivant les progrès réalisés par les troupes russes comme "sans doute leur avancée la plus rapide depuis les premiers jours de la guerre".

"C'est un cauchemar pour Kiev pour deux raisons : premièrement, ils ont libéré ce territoire des forces russes il y a 18 mois, mais n'ont manifestement pas réussi à fortifier suffisamment la région pour empêcher Moscou de revenir avec la même facilité qu'ils ont été chassés", a écrit M. Walsh dans son analyse.

"Deuxièmement, la Russie peut à nouveau ligoter l'armée ukrainienne débordée en exerçant une pression constante et brutale sur Kharkiv, en bombardant grossièrement un vaste centre urbain", a-t-il ajouté. M. Walsh précise également que M. Zelensky est confronté à des "choix difficiles concernant l'affectation de ressources limitées et la question de savoir si elles doivent être utilisées à bon escient".

Nouvelle offensive dans la région de Kharkov

Cette analyse survient alors que la nouvelle offensive russe dans la région de Kharkov, dans l'est de l'Ukraine, place le président Vladimir Zelensky en difficulté. Selon CNN, il va devoir faire des sacrifices pour que ses soldats puissent tenir la ligne. Dans le même temps, l'armée russe a capturé neuf villages depuis qu'elle a lancé sa offensive vendredi, selon le ministère russe de la défense. L'état-major ukrainien a indiqué que les Russes avaient remporté un "succès tactique" et que de violents combats se déroulaient pour le contrôle de la ville frontalière de Volchansk.

RT

Sabrina, une consultante en santé de 46 ans, a dépensé près de 8000 euros pour permettre à sa famille d'assister aux Jeux olympiques de Paris 2024, peut-on lire dans un article que lui consacre Le Figaro. Ce budget, totalement hors de portée pour de nombreux Français, comprend les billets pour les épreuves, les nuits d'hôtel, les transports et d'autres dépenses annexes. Malgré les coûts astronomiques, Sabrina et sa famille étaient déterminées à ne pas manquer cet événement unique. Les dépenses ont rapidement augmenté, avec notamment 4000 euros uniquement pour les billets, 560 euros pour les billets de train aller-retour depuis Marseille, et 700 euros pour l'hôtel pendant deux nuits...

«Il va forcément falloir faire des arbitrages avec d'autres dépenses», explique Sabrina au Figaro, faisant notamment allusion au budget des vacances d'été ou à d'autres sorties auxquelle il faudra renoncer cette année. «La dernière fois que les JO étaient en France, c'était en 1924, donc on ne pouvait pas vraiment manquer cette occasion unique d'en faire partie.» déclare encore la mère de famille, enthousiaste. 

Illustration

Les forces russes ont lancé une offensive terrestre dans la région de Kharkiv, au nord-est de l'Ukraine, déclenchant des "combats intenses" sur l'ensemble du front, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Des centaines de personnes fuient les affrontements dans la région, indique le gouverneur local. Les attaques russes semblent viser à créer une zone tampon pour empêcher Kiev de frapper les régions frontalières russes, selon un responsable militaire ukrainien cité par l'AFP.

TF1info / Illustration

La France a officiellement demandé à Israël de cesser "sans délai" son opération militaire à Rafah, craignant des conséquences catastrophiques pour les civils de Gaza déjà déplacés. Cette demande intervient alors que les États-Unis expriment des préoccupations similaires quant aux possibles violations du droit humanitaire par Israël et ont menacé de ne plus livrer d'armes. Pendant ce temps, l'ONU a appelé à une enquête indépendante sur la découverte de fosses communes près des hôpitaux de Gaza. Le conflit, déclenché par un raid du Hamas le 7 octobre dernier, se poursuit, avec toujours plus d'une centaine d'otages encore captifs.

Une inquiétude internationale qui intervient alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu considère qu'une opération à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, est nécessaire pour "vaincre" le Hamas, où ce dernier se retranche. Cependant, Rafah abrite également 1,4 million de Palestiniens, dont la majorité sont déplacés. L'armée israélienne a déclaré poursuivre son "opération antiterroriste de précision" dans certains secteurs de l'est de Rafah, affirmant avoir éliminé des cellules terroristes.

Le Figaro

Deux ans après avoir courageusement stoppé une attaque au couteau contre un prêtre à Nice, la religieuse Marie-Claude Marty a été honorée vendredi dernier par le maire de la ville, Christian Estrosi, qui lui a remis l’insigne de chevalier de l’ordre national du mérite.

"Là où beaucoup auraient fui, elle a fait preuve d’un courage remarquable. Avec cette distinction, la République ne salue pas seulement un geste de bravoure, elle célèbre une personne rare et exceptionnelle" a déclaré M. Estrosi, qui estime qu'elle est "un exemple pour la jeunesse". 

Pour rappel, en avril 2022, Marie-Claude Marty était intervenue pour désarmer l'agresseur, permettant de sauver des vies lors de l'attaque à l'église Saint-Pierre d'Arène. Malgré quelques cicatrices, elle témoigne d'une reprise de vie normale, sans traumatisme apparent. «Je ne lui en ai jamais voulu car j’ai compris que c’était un malade», explique-t-elle au sujet de l'agresseur. 

Le Figaro