La compagnie aérienne Volaris a trouvé un moyen original pour encourager le retour des migrants d'Amérique centrale dans leur pays alors que le Mexique peine à faire face aux arrivées de sans-papiers : le billet à 1 dollar.
"Réunir les familles"
Ce programme de retour des clandestins, baptisé "Réunir les familles", vise à «aider au rapatriement des migrants» venus de trois pays d'Amérique centrale, le Costa Rica, le Salvador et le Guatemala. L'offre est valable jusqu'au 30 juin pour «les migrants en situation irrégulière» à partir de plusieurs aéroports du pays. Les candidats au départ devront être prêts à prendre le premier siège qui se libère, et devront s'acquitter de la taxe d'aéroport, pouvant atteindre les 45 dollars. Les adultes devront produire un papier d'identité, et les mineurs un passeport ou bien un certificat de naissance.
De nombreux migrants souhaitent s'installer aux Etats-Unis, et leur nombre grandissant a provoqué une montée des tensions entre Washington et Mexico. Après les menaces du président américain
d'imposer des droits de douane sur les importations venant du Mexique, le Mexique a renforcé la surveillance sur sa frontière méridionale et augmenté nettement le nombre d'arrestations et de renvoi de migrants. (
LeMatin)
La situation était devenue ingérable aux États-Unis
D’après les chiffres de l’agence fédérale des douanes et de la protection des frontières américaines, plus de cent mille migrants ont été interpellés après avoir franchi illégalement la frontière entre le Mexique et les États-Unis durant le mois d’avril, après 103 719 en mars et 76 534 en février. Entre le mois de novembre et le mois d'avril, 460.294 personnes ont été arrêtées en pénétrant illégalement sur le sol américain.
«Nos chiffres d’interpellations sont hors norme comparés aux dernières années», constate la responsable du CBP, Carla Provost. Les familles et les mineurs non accompagnés ont représenté 64% des arrestations qui ont eu lieu en avril.
Les centres d’hébergement débordent
«Pour la première fois dans l’histoire de la police aux frontière, près de la moitié des adultes arrêtés étaient avec des enfants», affirme encore la responsable du CBP.
«Ils ont parfaitement reçu le message : amenez un enfant et vous serez libérés». Une grande partie des réfugiés sont remis en liberté en attendant l’examen de leur demande d’asile car les centres d’hébergement d’urgence sont surchargés.
La majorité de ces migrants viennent d’Amérique centrale (Honduras, Guatemala, Salvador principalement) et déclarent fuir la violence et la pauvreté de leur pays.