Présent - Décidément, l’« humoriste » ne fait plus rire grand monde et n’a plus envie de rire. Dans une tribune radiophonique, celui qui demeure un proche du président Macron et qui était jusqu’à récemment membre de l’instance du Conseil présidentiel des villes à l’initiative du locataire de l’Elysée, Yassine Belattar, a mis en garde à sa manière le ministre de l’Education Nationale Jean-Michel Blanquer (« Si j’étais lui, j’éviterais de mettre les pieds dans le 93 »). L’animateur de 37 ans, que
Marianne qualifiait dans un article fouillé de « faux clown et vrai danger », a toujours montré une curieuse tiédeur quant à la condamnation du terrorisme. Favorable au rapatriement des jihadistes français qu’il avait qualifiés « d’enfants qui fou…ient le b…del à un goûter d’anniversaire », Belattar se fait fort de défendre l’islam et les musulmans dans les médias. S’il ne se définit pas comme un bon musulman, l’homme perd curieusement ses nerfs dès que la moindre critique est avancée.
Las. L’humoriste est prêt à trouver toutes les excuses du monde à sa communauté. Fin connaisseur de la machine à pleurnicher, il a su profiter de ses dix ans dans le PAF pour parfaire son logiciel : le père Hamel et Arnaud Beltrame ? « Des faits isolés ». Sa mise en examen pour harcèlement et menace de mort ? « Une jurisprudence Tariq Ramadan ».
En revanche, dès qu’il s’agit d’Eric Zemmour ou de l’affaire du voile, le voilà condamnant du même coup la France, son histoire et ses habitants.
En réalité, Yassine Belattar fait partie de ces militants bon teint, dont l’aspect communautaire et violent est gommé par un masque d’animateur « cool ». Cela aurait pu s’arrêter là mais son emprise sur les décisions politiques du gouvernement pose un véritable problème d’action. Le plan Borloo sur les banlieues ? Belattar l’a enterré. « Il cherche à être l’incarnation de la jeunesse française dans une démarche progressiste de vivre ensemble. Il y a chez lui une dose de revendication communautaire, mais cette revendication va dans le sens d’une intégration républicaine », avait affirmé Rodolphe Belmer, le monsieur Marketing du groupe Canal+. Si la jeunesse française est représentée par Yassine Belattar, du moins si la sphère des élites mondialisées considère que Belattar représente cette jeunesse, soit nous sommes indubitablement fichus, soit ces gens souffrent d’une telle déconnexion d’avec la réalité que cela devrait s’inscrire dans le domaine pathologique.
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