Le confinement, très peu pour eux. Même en période de crise sanitaire, la criminalité sait se faire une place. Si le nombre de gardes à vue est en baisse sur le territoire, les autorités déplorent l'apparition d'une forme de "délinquance d'opportunité" liée à la crise sanitaire du coronavirus. Non respect des mesures de confinement, trafic de matériel paramédical, violences ou encore trafic de drogue… tant de délits auxquels les forces de l’ordre doivent faire face. Certes, les cambriolages sont en chute libre, conséquence du confinement, mais les délinquants ont su s’adapter pour poursuivre leurs activités illégales. Concernant le trafic de drogue, un pic de consommation a été enregistré avant l’annonce du confinement. Depuis, les dealers parisiens et de la petite couronne ont connu une baisse d’activité. Une bonne nouvelle de façade car à quelques kilomètres du périphérique, les trafics vont bon train. En effet, les vendeurs profitent de la situation et de la mobilisation des forces de l’ordre au bon maintien des règles de confinement pour poursuivre leur activité illégale. Sur le plan international, les trafics de drogue ne faiblissent pas car les zones de production tout comme les vecteurs d’acheminement restent actifs.
Par ailleurs, les trafics en tout genre liés au coronavirus se multiplient sur le territoire. Dès le 7 mars, trois hommes, soupçonnés d'avoir tenté de revendre à Maisons-Alfort dans le Val-de-Marne près de 40 000 masques périmés, ont été mis en examen pour escroquerie en bande organisée. Jeudi dernier encore, les policiers parisiens ont saisi dans des épiceries et des pharmacies 2 580 masques destinés uniquement au personnel médical.
Le parquet de Paris apporte aussi une attention particulière aux violences conjugales et familiales, en raison des tensions potentiellement exacerbées par le confinement, ainsi qu'aux
vols avec effraction, avec les nombreux appartements désertés par leurs occupants.
Notons également qu’un effet boomerang à la fin du confinement n’est pas à exclure. En effet, lorsque les Français profiteront des beaux jours à l'air libre, le trafic de stupéfiant ou les cambriolages pourront reprendre de plus belle.
Thibault Bastide