Lengadoc Info - Mercredi soir, le maire de Pézenas (Hérault) Alain Vogel-Singer (DVD) avait appelé à une réunion citoyenne pour discuter de l’arrivée prochaine de plusieurs migrants dans la commune. Une situation qui inquiète le maire car il aurait été prévenu au dernier moment par le Département de l’Hérault qui s’occupe du dossier.
Le maire de Pézenas dénonce une absence de concertation sur l’arrivée des migrants
Une centaine de personnes se sont rassemblées à Pézenas ce mercredi soir pour débattre de l’arrivée prochaine de 24 mineurs non accompagnés (MNA) dans la commune. Une réunion publique organisée par la mairie qui s’est vue imposer l’accueil de ces immigrés clandestins au dernier moment.
« Nous ce qui nous gène c’est la méthode. L’arrivée de migrants c’est un phénomène national. Par contre, en local, à un moment donné on à être informé, consulté pour pouvoir construire les choses. La demande de la ville de Pézenas c’est une demande de dialogue et c’est une demande de travail en commun par rapport aux conditions d’accueil » explique Alain Vogel-Singer.
En effet, la mairie n’a appris l’arrivée de ces migrants que cette semaine alors que l’ANRAS (Association nationale de recherche et d’action solidaire) a commencé la recherche de logements dans la commune depuis le mois de mars.
Parmi les habitants présents à la réunion publique certains ne cachent pas leur opposition au projet. « Nous on galère, on est deux millions de personnes à galérer » explique un habitant à la représentante de l’ANRAS avant d’ajouter :
« Pour les SDF je ne vois aucune manif, il y a des gens ça fait cinq ans qu’ils attendent un appartement et eux [les migrants] ils arrivent. Vous êtes trop marrant les gauchistes, prenez-en chez vous. Vous nous imposez des gens ! »
Des migrants venus de Syrie mais également d’Afghanistan et d’Afrique
En tout ce sont 24 individus provenant de Syrie, d’Afghanistan et d’Afrique qui seront donc hébergés à Pézenas dès la fin du mois d’avril pour les premiers « en fonction du climat que l’on va trouver » selon Marilyne Girardi de l’ANRAS qui dénonce au passage le terme « migrants » :
« ce sont des jeunes qui ont un parcours de migration ». Des mineurs étrangers qui sont déjà scolarisés à Pézenas mais logent actuellement à Béziers. Le but de ce relogement est d’éviter une concentration trop importante dans certaines villes.
Si l’ANRAS assure que les migrants seront encadrés, certains craignent tout de même que cela pose des problèmes de sécurité notamment dans des quartiers déjà sensibles. D’ailleurs, selon Marilyne Girardi, le maire de Pézenas a demandé à l’association de ne pas louer l’un des quatre appartements déjà trouvé car il serait situé « dans une rue qui, semble-t-il, pouvait être insécure pour l’accueil de ces jeunes ».
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