Depuis quelques mois, les gouvernements syrien et libanais organisent ensemble le retour progressif des réfugiés syriens dans leur pays.
Le processus est bien rodé. La Sûreté générale libanaise passe dans les camps de réfugiés et recueille des listes de volontaires au retour. Ces listes nominatives sont transmises au gouvernement syrien qui, on s’en doute, les examine avec le plus grand soin : pas question de laisser revenir des islamistes (...). Une fois les listes validées, des cars sont affrétés par la Syrie et envoyés aux divers points de rendez-vous convenus avec la Sûreté libanaise.
Dix opérations se sont ainsi déroulées depuis le mois de juin. Selon le directeur général de la Sûreté, le général Ibrahim, 50.000 Syriens sont rentrés chez eux, notamment vers la banlieue de Damas. Le chiffre paraît un peu optimiste car le dernier convoi du 6 décembre était, officiellement, de 1.200 personnes. Et les précédents ne semblaient pas en transporter beaucoup plus. (...)
Officiellement, l’ONU n’approuve pas ces rapatriements, qu’elle estime prématurés. Mais le poids économique des ces réfugiés est insupportable pour le Liban et le président Aoun essaye de convaincre la communauté internationale que son pays a été déstabilisé par cet afflux massif. Selon lui, le retour au pays des Syriens est vital pour le Liban. (...)
Boulevard Voltaire