Dimanche, un habitant de Maransart (Brabant wallon, Belgique) a contacté par téléphone et par mail un agriculteur qui travaillait dans son champ pour se plaindre, estimant que l’agriculteur faisait “trop de bruit” avec son tracteur. Pour Georges Focke, c'est “la goutte d’eau” qui fait déborder le vase.
En réponse à son voisin et à tous ceux qui pensent, comme lui, qu’il y a trop de bruit à la campagne, l'agriculteur a disposé des panneaux où il explique que dans son petit village belge se trouvent : des “clochers qui sonnent régulièrement, des coqs qui chantent très tôt, des troupeaux qui vivent à proximité, des agriculteurs qui travaillent pour vous donner à manger.” “Si vous ne supportez pas ça, vous n’êtes pas au bon endroit”, écrit-il, rappellant que : “Nous (les agriculteurs) sommes avant tout des passionnés malgré notre situation économique qui se dégrade d’année en année. Nous travaillons tous les jours, même les fériés car les saisons, la météo, … ne nous laissent pas le choix, et cela pour un revenu qui pousserait n’importe quelle autre catégorie sociale dans la rue.”
Le fermier demande également “une meilleure compréhension des uns et des autres” et du “soutien” plutôt qu’une “stigmatisation irréfléchie".
En France, il y aurait plus de deux suicides d'agriculteurs par jour, selon les
chiffres de la Mutualité sociale agricole parus cet été.
7sur7 / Photo : Page Facebook de
Georges Focke