La police de Hong Kong a tiré des gaz lacrymogènes dimanche pour déloger les manifestants pro-démocratie qui ont saccagé les installations d'une gare et d'un centre commercial. Des centaines de manifestants s'étaient rassemblés sur la place de la nouvelle ville de Sha Tin, dans les nouveaux territoires, en chantant : "Luttez pour la liberté" et "Libérez Hong Kong."
Les manifestants ont appelé au boycott des entreprises de la ville chinoise considérée comme "pro-Pékin" et ont arrêté un homme qui leur aurait fait opposition alors qu'ils avaient endommagé le drapeau chinois. En criant, ils l'ont poussé dans un coin à côté de la gare et l'ont acclamé pendant que la foule lui donnait des coups de poing et des coups de pied. Au bout de 20 minutes, l'homme a réussi à s'éloigner, étourdi et saignant du front. Les manifestants ont également détruit des caméras vidéo et des guichets de vente de billets dans la gare. Certains ont commencé à jeter les ferrures à l'entrée du centre commercial. Les manifestants se sont ensuite déversés à l'extérieur où ils ont mis le feu à des barricades de carton, de palmiers cassés et d'autres débris. La police a tiré des gaz lacrymogènes en les délogeant, essuyant des jets de projectiles, notamment des pavés.
Les images de cocktails Molotov et d'affrontements de rue diffusées dans le monde entier constituent un énorme embarras pour Pékin, à quelques jours seulement du 70e anniversaire de la fondation de la République populaire, le 1er octobre.
Le gouvernement de Hong Kong a déjà annulé un grand feu d'artifice pour marquer la journée en cas de nouveaux affrontements. La Chine, qui a une garnison de l'Armée populaire de libération à Hong Kong, a déclaré qu'elle avait confiance en Carrie Lam, leader de Hong Kong, pour résoudre la crise.
Reuters