Un bateau caritatif transportant 41 migrants a accosté dans un port de Lampedusa (Italie) malgré l'interdiction qui lui a été faite de le faire. Le capitaine de l'Alex a décidé de quitter les eaux internationales pour accoster en raison des "conditions d'hygiène intolérables" à bord. Matteo Salvini, ministre italien de l'Intérieur, avait pourtant juré de les bloquer.
L'année dernière, il a fermé des ports italiens pour sauver des navires et l'Italie a introduit des amendes pour quiconque navigue dans ses eaux sans autorisation. Les migrants à bord du bateau n'ont pas encore débarqué à Lampedusa.
Pendant ce temps, un autre navire d'une ONG, l'Alan Kurdi - exploité par l'organisation caritative allemande "Sea-Eye", est à flot dans les eaux internationales juste à la sortie de Lampedusa, transportant 65 autres personnes.
Ces arrivées interviennent une semaine après qu'un autre navire, le Sea-Watch 3, ait forcé un débarquement sur Lampedusa après avoir été bloqué en mer pendant deux semaines avec 53 personnes à son bord. Son capitaine, Carola Rackete, a été arrêté et accusé d'avoir mis en danger la vie de policiers et d'avoir tenté de couler leur bateau.
Un juge a ordonné sa libération, bien qu'elle soit toujours accusée séparément d'avoir aidé des passeurs et d'avoir résisté aux autorités.
Lorsque l'Alex a annoncé son intention d'atterrir à Lampedusa samedi, M. Salvini s'est rendu sur Twitter pour déclarer les forces de l'ordre "prêtes à intervenir". Dans une référence apparente à l'ordonnance du tribunal qui a libéré Mme Rackete, il a ajouté :
"Dans un pays sérieux, les arrestations et les saisies... seraient immédiates : que feront les juges cette fois ?"BBC