Comme à
Bruxelles, la tuberculose connaît une forte hausse en Île-de-France. Ce phénomène est-il lié à
l’arrivée de migrants ?
Une maladie très contagieuse
La tuberculose est une maladie contagieuse qui se transmet par voie aérienne et qui s’en prend notamment aux poumons mais aussi à d'autres parties du corps humain. Fort heureusement, cette maladie bactérienne est désormais guérissable par antibiotiques.
L'Île-de-France est la région la plus touchée
Si la France était encore récemment relativement préservée de cette maladie, la tuberculose est en forte hausse depuis plusieurs années, principalement en Île-de-France. Les cas signalés de tuberculose ont ainsi augmenté d'environ 10 % entre 2015 et 2017, selon les chiffres de
Santé publique France.
Plus précisément, si 1 758 cas de tuberculose confirmés ou probables furent déclarés en Île-de-France en 2015, ce chiffre fut de 1 809 en 2016 avant d’atteindre 1 927 en 2017. Quant à l’incidence (correspondant au nombre de nouveaux cas rapportés à la population), celle-ci a aussi augmenté : de 14,6 cas pour 100 000 habitants en 2015, elle est passée à 15,8 en 2017. Cette progression vient contrarier la nette baisse amorcée depuis les années 2000.
Un lien entre tuberculose et migrants ?
De ce fait, la région parisienne est la plus touchée de l’Hexagone. Mais comment expliquer cette hausse ? Pour Santé publique France,
« les populations concernées par cette augmentation sont celles souffrant le plus de précarité et de promiscuité, notamment les personnes nées à l’étranger, en hébergement collectif ou sans domicile fixe et celles arrivées récemment en France », indique l’organisme public dans son
Bulletin épidémiologique hebdomadaire (
BEH). Santé Publique France considère ainsi que
« ces observations incitent à poursuivre et renforcer l’adaptation du dépistage de ces populations à risque ».En Île-de-France, les cas de tuberculose seraient même deux fois plus nombreux que dans le reste du pays. Au sein de la région, c’est le département de la Seine-Saint-Denis qui concentre (et de loin) le taux de déclaration le plus élevé avec 26,5 cas pour 100 000 habitants en 2017. Mais c’est à Paris que la plus forte augmentation a été observée avec un taux d’incidence qui est passé de 13,5/100 000 en 2015 à 16,8/100 000 en 2017. Ce qui représente une hausse de 23,4 % en l’espace de deux années.
Une fois le constat dressé, le lien entre la récente immigration extra-européenne en région parisienne et cette multiplication des cas de
tuberculose peut-il être effectué ? Oui, à en croire les
déclarations de la responsable de la cellule régionale Île-de-France de Santé Publique France : «
En Île-de-France, on peut mettre cette augmentation en lien avec la proportion de cas chez les personnes arrivées de pays à forte endémie, sur le territoire, et ce depuis moins de deux ans. Elles représentaient moins d’un cas sur quatre en 2015, pour un cas sur trois en 2017. » Et de poursuivre en justifiant la première place de l’Île-de-France dans l’Hexagone pour les cas de tuberculose : «
C’est une région ouverte sur l’international avec un échange de population plus important qu’ailleurs. »
Une ouverture qui a un coût sanitaire… CQFD
Source : Breizh Info