POLEMIA - Par Grégory Roose, f
ondateur d’Adoxa.info - En la personne de Greta Thunberg, les défenseurs de l’environnement ont cru trouver un représentant charismatique à l’aura internationale, ce dont nous pourrions collectivement nous réjouir. Mais la défense de notre environnement ne mérite-t-elle pas mieux qu’un gourou instrumentalisé, jouant sur les peurs et les émotions collectives à des fins de culpabilisation individuelle ?
Pour être efficace, l’écologie doit répondre à une approche rationnelle, pragmatique, scientifique. Vouloir éveiller les consciences est une noble cause derrière laquelle se cachent parfois des intentions et un mode opératoire assez détestables. Une opération de manipulation digne de ce que Gustave Le Bon décrivait dans
La psychologie des foules en 1895.
Le monde attendait un leader écologique charismatique, légitime et compétent. On vient de lui servir un grand chaman de l’écolo-catastrophisme
Si le constat d’une dégradation de notre environnement est partagé par tous, ses causes ne doivent cependant pas être considérées comme exclusives de l’activité humaine pas plus que ses conséquences ne peuvent se résumer aux tirades divinatoires de ce nouveau gourou climatique bombardant la planète de
sophismes idéologiques qui, s’ils suscitent l’intérêt du plus grand nombre, finiront immanquablement par fatiguer les foules aussi facilement manipulables qu’enclines au rejet spontané des « effets de groupe».
Tout, dans le phénomène «
Greta Thunberg », fait appel à l’émotion en faisant passer des messages négatifs. S’agit-il de susciter ou de contraindre ? De porter un message d’espoir ou de faire peur ? Ainsi la fantomatique Greta a-t-elle récité, lors de son intervention au Forum économique Mondial de Davos en janvier 2019, un message apocalyptique, formulé
en ces termes : « Je ne veux pas de votre espoir, je veux que vous paniquiez, que vous ressentiez la peur que je ressens tous les jours et que vous agissiez ».
Nos gouvernements ne profitent pas de cet « effet Greta », pour annoncer l’augmentation des budgets Recherche et développement ni de nouvelles mesures de protection de l’environnement aux effets bénéfiques pour le bien-être du contribuable. Déjà, de nouvelles idées de taxes écologiques, comme la
surtaxe sur la consommation d’eau courante ou une
écotaxe sur les déplacement en avion sur pointent le bout de leur nez. L’écologie punitive a trouvé son alibi ultime. Bientôt, une taxe sur l’air ?
Cette jeune fille
fragile, à peine âgée de seize ans et atteinte d’une forme d’autisme est la
première victime de cette mise en scène orchestrée par des parents irresponsables pour qui le combat idéologique prime sur la santé physique et mentale de leur enfant. Cette mascarade médiatique, nourrie à coup d’opérations marketing, décrédibilise, en définitive, le combat écologiste. Une enfant de 16 ans fragile et déscolarisée peut-elle prétendre, une fois l’effet de mode passé, s’inscrire dans la durée comme leader du monde post-industriel sans être téléguidée par des intérêts économiques supérieurs ? Le monde attendait un leader charismatique aussi légitime que compétent sur la question du changement climatique. On vient de lui servir un grand chaman de l’écolo-catastrophisme.
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