Depuis la fin de l’Union soviétique il y a trente ans, une demi-douzaine d’Etats non reconnus internationalement subsistent sur ce que fut le territoire de l’union.
Les divisions administratives soviétiques ont souvent été comparées aux “matriochkas”, emboîtées les unes dans les autres.
A l’intérieur même des quinze républiques fédérées que comprenait l’union, il existait des entités territoriales ayant le statut de “république autonome”, de ”région autonome” ou de ”district autonome”.
Dès 1991 et la fin de l’Union, ces entités sont devenues un défi pour la cohésion de plusieurs des quinze nouveaux Etats indépendants qui se sont constitués.
Ainsi en est-il de la Transnistrie, de l’Abkhasie, de l’Ossétie du sud, du Haut-Karabakh, et plus récemment depuis la révolte du Donbass, de la république populaire de Donetsk et de celle de Lougansk à l’est de l’Ukraine.
Ces entités n’ont pas de statut reconnu par la communauté internationale, à savoir l’ONU, et, pour des raisons en général de revendication ethnique, posent problème à la volonté de cohésion des Etats sur lesquels ils sont situés.
L’Ossétie du sud, et l’Abkhasie n’ont été reconnues qu’en août 2008 par la Russie, la Syrie, le Vénézuela et un petit Etat d’Océanie.
Les autres entités auto-proclamées de l’ex-territoire soviétique n’ont été reconnues ni par l’ONU, ni même par la Russie, qui pourtant soutient plusieurs d’entre elles à bout de bras.
A l’exception de la Transnistrie, et des républiques de Donetsk et de Lougansk, ces mini-Etats sont d’anciennes entités autonomes ayant déclaré leur souveraineté avant ou juste après la fin de l’URSS.
Depuis trente ans, ces “quasi-Etats” sont devenus un enjeu géopolitique de premier plan dans la nouvelle guerre froide opposant la Russie à l'Occident.
Prenant exemple sur la reconnaissance internationale de l’indépendance du Kosovo en 2008, Moscou “ ne voit plus aucun obstacle à la reconnaissance, pour la Transnistrie, l’Ossétie du sud ou l'Abkhazie , de leur droit à l’autodétermination”.
CH