L'élue socialiste d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) Gaëlle Lenfant a accusé le polémiste Éric Zemmour de l'avoir embrassée de force lors d'une université d'été du Parti Socialiste, à La Rochelle, "entre 2004 et 2006". Si entre 15 et 17 années ont passé depuis les faits reprochés à M. Zemmour, la vice-présidente du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur a mystérieusement retrouvé la mémoire en tombant sur une affiche "Zemmour 2022". Doit-on y voir une attaque à l’encontre du polémiste à l'heure de sa potentielle émergence sur la scène politique ?
Gaëlle Lenfant : élue socialiste et féministe engagée
Retour sur le personnage. Gaëlle Lenfant, qui adhère au parti socialiste en 2002 et est nommée secrétaire nationale aux droits des femmes en 2008, est une militante féministe particulièrement sensible aux questions sexuelles. Elle déclarait notamment il y a plusieurs années, évoquant les mauvaises expériences des femmes en politique lors d'un débat-conférence, que
"Cela va des gens qui ne vous voient que par votre aspect physique, aux rumeurs qui disent que si vous avez réussi en politique, c'est que vous avez couché".
Si l'élue socialiste est engagée pour les droits des femmes, elle n'en est pas moins engagée contre la droite, appelant notamment dans une vidéo à déconstruire les arguments du Front National en 2011 face à une
Marine Le Pen qui se déclare également "féministe".
Enfin, rappelons qu'avec Benoît Hamon en juillet 2011, elle demande
l'exclusion du Parti socialiste de Jacques Mahéas, sénateur condamné pour agression sexuelle, pour une histoire d'attouchements
et de baisers forcés.
Un doute sur les faits reprochés à Éric Zemmour
Quoi qu'il en soit, et malgré son parcours engagé, Gaëlle Lenfant accuse aujourd'hui le polémiste Éric Zemmour de l'avoir "embrassée de force" entre 2004 et 2006 lors d'une université d'été du Parti Socialiste qui se déroulait à La Rochelle.
Des faits extrêmement flous :
"Traumatisée" pour un baiser volé, dont on ne comprend pas bien s'il s’agit d’un baiser sur la joue ou pas, s’il l’a réellement forcée. La question de la date interroge également, puisque l'élue explique ne pas se souvenir de l'année précise durant laquelle son récit se déroule. « je crois que c’était en 2006 » : pour un traumatisme, on peut se demander si on peut oublier la date, ou en tout cas l'année, d’un tel « traumatisme », comme elle le décrit. Sans compter qu'une telle sortie décrédibilise la parole des nombreuses femmes qui ont réellement été traumatisées lors d'agressions.
Une basse manœuvre politique ?
Si Gaëlle Lenfant retrouve la mémoire 17 ans plus tard, c'est en apercevant à Aix, le 24 avril 2021, une affiche de soutien évoquant une éventuelle candidature de M. Zemmour à l'élection présidentielle de 2022.
Après 17 ans de silence, alors que pendant toutes ces années elle le voyait à la télévision sans rien dire, l'attaque est désormais lancée. Les journaux de gauche n'ont pas attendu pour récupérer immédiatement l'affaire, titrant
"agression sexuelle" pour une prétendue tentative de baiser... Une déférente qui donne vraiment l’impression d’une attaque politique organisée surtout quand on observe les opinions politiques de ceux qui partagent. En bref, une aubaine pour tenter de déstabiliser l'un des polémistes
les plus écoutés en France ainsi que ses idées au moment de sa potentielle émergence sur la scène politique.
Malheureusement pour la gauche, au regard des réseaux sociaux, l’histoire ne semble pas prendre ni être perçue comme crédible par les internautes. La réaction majoritaire est de pointer une manœuvre politique aux grosses ficelles et ce n'est pas la première fois qu'une tentative de la presse de gauche ultra-subventionnée de déstabiliser la droite fait "flop".
https://twitter.com/JeanMessiha/status/1387146563802255362?s=20
https://twitter.com/charliezemmour/status/1387041174385352712?s=20
L’élection de 2022 sera-t-elle celle des affaires ?
Cette véritable manœuvre de déstabilisation engagée par la gauche à la veille d'une élection présidentielle s'annonçant explosive en France est une perversion de la démocratie qui n'est pas sans rappeler l'affaire Fillon en 2017. Serait-ce la nouvelle façon pour la gauche, après avoir perdu le combat des idées, de faire de la politique?
Si de son côté, ni le polémiste Éric Zemmour, ni son avocat ne sont exprimés sur le sujet, on peut être certain que s'il entre en campagne pour la présidentielle de 2022, il sera la cible d’une multitude d’attaques du niveau caniveau de la part de ceux qui peinent à se battre contre lui sur le plan des idées. Tous les hommes peuvent s'attendre à ce type d'attaque à leur tour, Éric Zemmour n'est que le premier de la série et ouvre le bal à droite.
(Illustration :
L'étudiant Libre)