Plusieurs jours après la décision de l'État américain de l'Alabama d'interdire la presque totalité des avortements, le président des États-Unis Donald trump a crée la surprise en déclarant sur Twitter qu'il était "fortement pro-vie, à trois exceptions près : viol, inceste et protection de la vie de la mère".
https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1129954110747422720?s=20
L'avortement au centre de la campagne de 2020
La question de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) sera indéniablement au cœur de la prochaine élection présidentielle américaine qui se déroulera en 2020.
C’est d'ailleurs par la promesse de nommer des juges opposés à l’avortement au sein de la plus haute juridiction du pays que l'actuel président a conquis la droite religieuse américaine, qui avait alors adopté une position plutôt sceptique au sujet du milliardaire divorcé.
Depuis son élection, en 2016, Donald Trump a nommé deux magistrats au sein de la Cour suprême,
Neil Gorsuch et
Brett Kavanaugh, bousculant ainsi les rapports de force, puisque les juges progressistes y sont désormais minoritaires (quatre sur neuf).
L’arrêt Roe V. Wade en ligne de mire
La droite religieuse américaine souhaite désormais que le sujet de l'IVG soit porté devant la Cour suprême, afin de revenir par petites touches sur sa décision historique de légaliser l'avortement en 1973.
Toutefois, ces lois compliquant l'accès à l'avortement sont en contradiction avec
l'arrêt "Roe V. Wade" de 1973, garantissant le droit des Américaines à avorter tant que le fœtus n'est pas viable (24e semaine de grossesse), devraient être bloquées par des tribunaux.
Mais leurs conservateurs ne comptent pas en rester là et ont annoncé qu'ils multiplieraient les recours jusqu'à porter l'affaire devant la Cour suprême, qu'ils espèrent convaincre de revenir sur sa loi de 1973.
France24