Les nouvelles restrictions sanitaires déclenchent des débats jusque dans les plus hautes sphères. Jeudi après-midi,
le Sénat a adopté les décisions de l’exécutif, avec 39 votes pour et 2 contre. Le débat fut houleux, la quasi-totalité des groupes refusant de participer au scrutin.
“Le Sénat n’est pas le faire valoir du président de la République” déclarait
Bruno Retailleau, président du groupe LR, plus gros groupe du Sénat. Malgré le refus de 87% des sénateurs de voter, les mesures annoncées hier par Emmanuel Macron sont donc approuvées.
Devant l’Assemblée nationale ce jeudi matin,
le Premier ministre Jean Castex a détaillé les nouvelles mesures annoncées.
Des mesures approuvées par 348 députés contre neuf. Neuf voix défavorables à l’action gouvernementale portées par les RN Bruno Bilde, Sébastien Chenu, Marine Le Pen, Nicolas Meizonnet, et Ludovic Pajot, les députés DLF Nicolas Dupont-Aignan et José Evrard le non-inscrit Joachim Son-Forget et un frondeur LREM, Guillaume Chiche. Les membres de l’opposition LR, LFI, PS et PCF ont de leur côté
boycotté le scrutin, dénonçant
« une mascarade » et un
« piétinement du Parlement ».Les députés PS ont pour leur part réclamé au président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la campagne de vaccination. En vain.
Parmi les décisions prises par l’exécutif,
l’élargissement à tout le territoire des mesures déjà imposées à dix-neuf départements à partir du samedi 3 mars. Le gouvernement interdit l’alcool sur la voie publique, de façon à éviter les « rassemblements festifs », comme ceux de Lyon durant le week-end dernier. Les écoles, après avoir évité des fermetures en série, n’y échappent plus et seront fermées pour trois semaines, tout comme les crèches.