Dans le Calvados, le directeur départemental de la sécurité publique indique, dans une note diffusée vendredi et que France 3 a pu consulter, qu
'"il n'y a pas lieu d'intervenir dans les quartiers à forte concentration de population suivant le ramadan, pour relever un tapage, contrôler un regroupement de personnes rassemblées après le coucher du soleil pour s'alimenter". La note prévoit cependant deux exceptions: "atteinte aux personnes ou atteinte grave aux biens". Ces instructions sont dispensées alors que les musulmans ont entamé vendredi un mois de ramadan.
Le patron de la police demande des explications
Après ces révélations, le patron de la police nationale a demandé des "explications" et assuré que les policiers intervenaient
"en tout point du territoire":
"La police nationale intervient en tout point du territoire pour assurer la sécurité des personnes et des biens quelles que soient les circonstances. Le DGPN a demandé qu’un rapport d’explications lui soit transmis dès ce soir"."Cette note révèle après quelques jours de polémique que nous avions raison. On ne veut pas qu'on entre dans certains quartiers", commente à France 3 Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat policier Alliance.
Ramadan, confinement et violences dans les quartiers
Ces dernières semaines, des violences ont éclaté dans de nombreux quartiers, comme à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) et dans plusieurs autres villes d'Ile-de-France, où des affrontements nocturnes ont eu lieu entre des policiers et des jeunes habitants alors que la France est toujours confinée et qu'il faut avoir un motif valable pour sortir, avoir sur soi une attestation et éviter tout regroupement.
Source :
JM Morandini