Un individu qui venait d’agresser un policier hors service avec une arme blanche vendredi dernier a été interpellé à Bordeaux (Gironde) avant d’être placé en garde à vue. Il a été conduit dans un centre de rétention administrative après avoir écopé d’un simple rappel à la loi.
« Toi tu me balances, je vais te tuer »
Le suspect qui semblait alcoolisé, a commencé à avancer dans le tramway, a bousculé un passager qui l’a repoussé, puis a invectivé les autres. Face à cette situation, le policier a expliqué qu’il avait préféré composer le « 17 », anticipant un autre incident ou une agression. L’homme a compris ce qu’il se passait et l’a menacé :
« Toi tu me balances, je vais te tuer ».(...) Il a pointé son arme blanche en direction du fonctionnaire, tout en avançant vers lui. Ce dernier a raccroché et a expliqué qu’il avait annoncé distinctement à cet homme qu’il était policier, dans le but de le calmer. La victime l’a agrippé, parvenant à l’amener au sol au milieu de la rame pour l’empêcher d’agir. L’agresseur a finalement lâché sa pince qui a été récupérée par la compagne du fonctionnaire. Le tramway est arrivé à la station « Porte de Bourgogne » et le policier en a profité pour forcer son agresseur à sortir, le temps que ses collègues arrivent.
(...) Le mis en cause âgé d’une trentaine d’années a été interpellé et placé en garde à vue. Les enquêteurs ont constaté qu'il était en situation irrégulière en France et qu’il faisait également l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). L’homme a finalement écopé d’un rappel à la loi et a été conduit au centre de rétention administrative de Bordeaux (CRA).
« Il n’est pas rare de voir des procédures judiciaires rapidement clôturées lorsqu’un mis en cause fait l’objet d’une OQTF », détaille une source policière.
« Nos prisons sont pleines et l’objectif est plutôt de reconduire le ou les personnes en situation irrégulière, dans leur pays ».
Une fois placée dans un centre de rétention administrative, la personne concernée a ensuite 90 jours pour être expulsée et peut contester l’ordonnance du juge des libertés et de la détention (JLD), en faisant appel.
« Difficile d’estimer précisément le nombre de personnes qui sont finalement remises en liberté mais cela existe. On voit parfois les mêmes revenir plusieurs fois en l’espace de quelques semaines », rappelle cette même source.