Saisi 24 heures après l'attaque sanglante de la Préfecture de Paris jeudi, le parquet national antiterroriste (PNAT) confirmé lors de sa première conférence de presse le caractère terroriste de l'attaque. Le premier procureur de la République du parquet spécial, Jean-François Ricard, a d'abord clairement confirmé le caractère terroriste des faits, assurant qu'ils étaient « prémédités » par Mickaël Harpon.
Et le procureur de détailler que ce dernier avait bien « l'intention de mourir au cours de son acte ». Maie ce n'est pas tout, d'autres éléments confirment la nature terroriste de son acte : le type de blessure sur au moins une victime (égorgée), le contexte de radicalisation, une « vision radicale de l'islam » et les messages à caractère exclusivement religieux qu'il envoie à son épouse quelques minutes avant les actes », explique le procureur. (33 SMS échangés se terminant par « médite le Coran »).
Le tueur avait deux couteaux en métal
Jean-François Ricard a ensuite révélé que l'agent administratif de la préfecture n'avait pas utilisé de couteau en céramique indétectable aux portiques de sécurité mais bien « un couteau en métal et un couteau à huîtres ». Il aurait acheté ces deux couteaux lors de la pause déjeuner, dans la rue Saint-Jacques, non loin de la préfecture. Il a ensuite effectué un petit détour pour dissimuler ces armes sur lui, avant de revenir dans son bureau.
Au total, son carnage aura duré 7 minutes. Une « scène d'extrême violence », a jugé le procureur, expliquant que ses collègues avaient été surpris alors qu'ils déjeunaient dans leur bureau.
Source : Le Parisien