Jacques Bordiot, Henry Coston, Emmanuel Ratier avaient raison : la main cachée qui dirige n’est pas un « fantasme d’extrême droite », une fake news, un délire complotiste. C’est une réalité, grâce à laquelle Macron, en quelques mois, a pu surgir du néant s’emparer du pouvoir, presque sans coup férir.Attention,
fake news et complotisme, nous jette-t-on habituellement à la figure, quand on évoque l’existence de réseaux secrets, dans les allées du pouvoir, ces réseaux qui peuvent faire et défaire une réputation, faire et défaire un président. De Gaulle et ses barbouzes, Mitterrand et ses polices parallèles (on a déjà oublié Paul Barril, ses Irlandais de Vincennes, et ses milliers d’écoutes téléphoniques illégales) furent les champions toutes catégories des réseaux secrets. Mais il s’agissait pour l’essentiel de réseaux opérationnels, type Benalla et consorts.
Ce que nous fait découvrir le journaliste Marc Endeweld, dans son livre
Le Grand Manipulateur – Les réseaux secrets de Macron, c’est bien autre chose. Le livre est sorti mercredi. Ce qu’il nous confirme, c’est que des réseaux de pouvoir d’une puissance inouïe sont installés au cœur de la République. La démocratie est confisquée, la liberté n’existe plus, de fait, comme le reconnaissait récemment à Bistro Libertés le sociologue Michel Maffesoli.
Marc Endeweld nous fait pénétrer les réseaux de pouvoir, discrets, voire secrets, cachés, en toute hypothèse, qui ont assuré à Macron cette ascension rapide vers la plus haute fonction de l’Etat. La thèse d’Endeweld – pour le coup discutable – c’est que Macron aurait manipulé ces réseaux, s’en serait servi, et qu’il n’en a pas été le jouet. Mais est-il donc si simple d’instrumentaliser les loges maçonniques ? Le lobby gay ? Les grands patrons et milliardaires internationaux, à commencer par Bernard Arnault, quatrième fortune mondiale, ou Xavier Niel, son gendre, propriétaire d’une grande partie de la presse française
? Qu’attendaient en retour ces loges, ces milliardaires, ces militants de la sodomie ? La suppression de l’ISF ? La PMA et la GPA généralisées ? Ce n’est certainement pas à l’échelle de leurs espérances.
Un système libéral-libertaire au service de ces cercles de pouvoirMacron promet, Macron utilise, puis Macron jette, nous assure (nous rassure) Endeweld. Non, la complicité entre Macron et les cercles du pouvoir va bien au-delà d’alliances de circonstances, et de promesses hasardeuses qui n’auraient pas vocation à être tenues. Ce qui est attendu de Macron, c’est de fonctionner dans la logique de ces cercles et, en dernière analyse, de protéger un système libéral-libertaire auquel il adhère, et qui est au service de ces cercles de pouvoir.
Renverser pour partie la démonstration d’Endeweld, qui est aussi celle de Juan Branco, ce conseiller socialiste du hollandisme, radicalisé à gauche, et qui « balance à tout-va », réfléchir sur le lien de subordination de Macron au regard de ces cercles de pouvoir, ce n’est pas non plus du complotisme, puisque l’importance de ces cercles de pouvoirs, et leur rôle dans la victoire de Macron ne sont plus discutés.
Quand on se souvient que Macron fit 29 fois la une de
Paris Match, quand on sait que 90 % de la presse est tenue par neuf oligarques français, on imagine bien que ces cercles de pouvoir feront tout pour ne pas avoir un jour à rendre des comptes. Et avoir un président dans la poche, cela reste un sacré atout.
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