Le baromètre politique Figaro Magazineréalisé par Kantar Sofres-OnePoint est paru ce vendredi 5 juillet. Fondé sur un échantillon national de 1 000 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus et interrogé en face-à-face à domicile entre le 27 juin et le 1er juillet, il donne des indicateurs intéressants.
Faisons-nous confiance à Emmanuel Macron pour « résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement » ? C’était la question posée. Le président de la République sortait d’un moment de léger mieux, dans les sondages publiés peu après les européennes et repris à satiété par des médias tels que BFM. Ce mieux n’est qu’un épiphénomène : la cote de confiance de Macron est repartie à la baisse de deux points, tombant à 27 %. Ce n’est pas anodin alors que le président entre dans la deuxième partie de son mandat. Bien sûr, cette côte est parfois minimisée, y compris par des commentateurs qui trouvent par ailleurs qu’une cote de confiance de 43 % pour un Donald Trump serait faible. La réalité est que les Français n’ont plus confiance en Macron. La faute à quoi ? L’échec général des politiques menées dans tous les domaines depuis deux ans ainsi que le chaos dont le pays sort à peine, un pays où les diverses crises et explosions sociales ont été « gérées » avec une incompétence inédite.
Le président et son gouvernement ne gouvernent pas : ils font des annonces plus ou moins suivies d’effets concrets, ainsi de la réforme des retraites sans cesse repoussée ou du ridicule des 80 km/h, à l’exception notable de l’impôt à la source, ou tergiversent, changeant souvent de cap en cours de route. Les échecs sont avant tout structurels : c’est le progressisme qui échoue, même si le pouvoir actuel poursuit sa marche en avant vers la même impasse. C’est le progressisme, cette foi en l’illimité dans tous les domaines, qui est en cause, une idéologie politique en laquelle les Français ne croient plus.
L’« épouvantail » de la prétendue « extrême droite » qui a fonctionné depuis Mitterrand pourrait bien imploser : la population n’est plus dupe. C’est le deuxième grand enseignement de ce baromètre du Figaro Magazine. Le pays ne se laisse plus berner par les agitateurs de haine. La réapparition de Marion Maréchal sur les plateaux de télévision et dans la presse écrite en est un indicateur fort. Mieux, elle gagne 5 points et apparaît en 3e position concernant la cote de confiance accordée aux personnalités politiques par les Français. Ces derniers veulent être gouvernés et respectés.
Marion Maréchal est jeune, moderne en même temps qu’enracinée, ses idées apportent une vraie réponse politique, un socle, face à la religion de l’illimité qu’est le progressisme : quelques tours dans les studios lui ont ainsi permis d’imposer un mot jusque-là tabou dans le paysage politique français, le mot conservatisme. Autrement dit : la nécessité de limites fondées sur le respect du bien commun et du bon sens. Un vivre en commun en lieu et place du « vivre ensemble ». Il est temps.
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